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Hadrien Bect, édité par Romain David , modifié à
La majorité et La République en marche ont mis en place une cellule interne destinée à riposter au parti de Marine Le Pen.

La "macronie" se met en ordre de marche contre le Rassemblement national. Le gouvernement et la majorité ont crée une "task force" anti-RN, et multiplient leurs attaques contre Marine Le Pen et son entourage, à trois mois des élections européennes.

Un entourage "plein de néo-nazis". "Oui, le ton monte", reconnait un conseiller ministériel. Entre la sortie d'Agnès Buzyn, qui a estimé sur LCI que l'entourage de la fille de Jean-Marie Le Pen est "plein de néo-nazis", et celle du patron de La République en marche, Stanislas Guérini, qui a accusé, également sur LCI, le directeur adjoint de la campagne des européennes du RN d'avoir fait "partie des jeunesses nazies" (l’entourage de Stanislas Guérini a depuis précisé ses propos auprès d’Europe 1 : "sa langue a fourché, Philippe Vardon n’a pas fait partie des jeunesses nazies, mais il appartient à la mouvance néo-nazie"), la majorité tire désormais à boulets rouges sur son principal adversaire dans la bataille des européennes.

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Parler aux électeurs du RN. Officiellement, ce n'est pas une stratégie, assure-t-on dans le parti présidentiel. Et pourtant, comme au PS autrefois, une cellule anti-RN a été créée la semaine dernière au sein du groupe, pilotée par deux députés, dont Françoise Dumas, élue du Gard. L'objectif, explique-t-elle à Europe 1, est d'abord de parler aux électeurs du RN. "Il ne faut pas avoir de jugement de valeurs, ce ne sont pas que des idéologues mais des personnes qui ont des craintes qu'ils expriment de cette manière-là", relève-t-elle. "Il va falloir avoir des réponses spécifiques de la part de l'Etat, plus adaptées pour répondre à leurs préoccupations."

Eviter les petites phrases. Car dans la majorité, la pression monte. "Marine Le Pen est celle qui a le mieux tiré parti des 'gilets jaunes'", s'alarme un poids lourd du groupe qui demande d'aller combattre le RN sur le terrain rationnel, pour dénoncer leurs manquements. Pour lui, il est essentiel d'éviter une guerre des petites phrases. "Dire 'RN égal fascistes', ça n'empêchera pas les gens de voter pour eux", abonde un cadre du parti.