À l'Assemblée, les débats législatifs ont repris avec des allusions à l'affaire Benalla

Les députés ont repris leurs travaux, lundi, dans un climat phagocyté par l'affaire Benalla.
Les députés ont repris leurs travaux, lundi, dans un climat phagocyté par l'affaire Benalla. © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP
Dans un "climat particulièrement lourd de crise politique" lié à l'affaire Benalla, les députés ont débattu lundi du projet de loi "avenir professionnel".

Les débats dans l'hémicycle de l'Assemblée, interrompus sur la révision constitutionnelle dimanche, ont repris lundi avec deux textes, notamment le projet de loi "avenir professionnel", avec quelques allusions à l'affaire Benalla qui a paralysé plusieurs jours les travaux.

Pénicaud tente de reprendre la main. Avant le démarrage de la discussion sur la réforme touchant l'assurance chômage, l'emploi et l'apprentissage, le président de l'Assemblée, François de Rugy (LREM), a tenu à prévenir que les rappels au règlement sans rapport avec le texte seraient décomptés du temps des groupes. L'un des porte-parole des communistes, Pierre Dharéville a dans la foulée reproché à la ministre du Travail Muriel Pénicaud "une mise en cause regrettable" des députés dans la matinée.

Espérant qu'il n'y aurait "pas d'obstruction" sur le texte qu'elle porte en raison de l'affaire Benalla, la ministre avait notamment jugé que "cette affaire est aussi utilisée - je crois que personne n'est dupe - comme moyen d'obstruction" à l'Assemblée nationale au projet de loi de réforme constitutionnelle "qui touche au nombre de parlementaires, à leurs intérêts, à leurs avantages", a-t-elle déclaré sur France Culture.

"Ambiance particulière". S'il a évoqué "un climat particulièrement lourd de crise politique, avec l'Assemblée paralysée pendant plusieurs jours par une affaire d'État et le mépris du Parlement par le gouvernement, resté muet face aux demandes légitimes d'explications des oppositions", le LR Gérard Cherpion a souligné qu'était au programme "un autre sujet" que la révision constitutionnelle. "Nous allons légiférer comme prévu, avec sérieux et détermination", a-t-il ajouté, lors de la défense d'une motion de rejet préalable, rejetée plus tard. 

L'Insoumis Adrien Quatennens a plus tard longuement évoqué l'affaire Benalla, source d'une "ambiance particulière" et de doutes à ses yeux sur "la solidité du gouvernement" et sur une "République en marche qui n'a plus l'air de marcher droit".