Voie royale pour la gauche

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Face à une droite divisée, la gauche, bien implantée, est largement favorite en Bretagne.

Le suspense ne devrait pas être insoutenable en Bretagne. Sauf surprise, la gauche devrait, comme en 2004, largement l’emporter. A l’époque, le socialiste Jean-Yves Le Drian avait ravi la région à la droite avec près de 59% des voix. Six ans plus tard, l’ancien secrétaire d’Etat à la Mer - un atout dans cette région très portée vers l’océan - rempile. Son seul obstacle est finalement la concurrence de la liste Europe Ecologie, portée par le Vert Guy Hascoët.

Car pour le reste, tous les voyants sont au vert pour le président sortant. D’abord, la gauche s’ancre de plus en plus dans la région. Depuis 2004, le PS possède en effet trois des quatre conseils généraux bretons. Ensuite, et surtout, l’unité affichée par la majorité présidentielle n’est que de façade.

Malgorn, une proche de Sarkozy

En 2009, c’est Jacques Le Guen, député UMP du Finistère, qui avait remporté le vote des militants. Mais l’UMP a préféré présenter, en lieu et place de ce très proche de Dominique de Villepin, Bernadette Malgorn, non encartée au sein du Parti majoritaire, mais proche de Nicolas Sarkozy, qui l’a côtoyée au sein du ministère de l’Intérieur de 2006 à 2007.

Parmi les enjeux locaux, les débats se concentreront notamment sur le nouvel aéroport du Grand Ouest – sur le site de Notre-Dame-des-Landes- et sur les projets de rocades autour de Saint-Brieuc et de Vannes. Et comme toujours, l'équilibre entre l'agriculture et l'environnement sera l'un des enjeux de la future équipe régionale.

- Faut-il contraindre les agriculteurs à moins polluer ?