Villepin s’en prend à "l’affichage d’hyper-réformes"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le grand emprunt lancé par Nicolas Sarkozy pourrait "envoyer un mauvais message", juge l’ancien Premier ministre.

Des réformes trop nombreuses, pour lesquelles "les résultats ne sont pas au rendez-vous" car elles sont soit "des demi-réformes", soit "faites à contretemps", soit trop coûteuses : dans un entretien au Parisien-Aujourd'hui en France, Dominique de Villepin renouvelle ses critiques contre le coût et le calendrier de réformes engagées par Nicolas Sarkozy et François Fillon.

S'il salue la fusion ANPE-Unedic ou le RSA, l'ancien premier ministre tempère : "Encore faut-il que ces réformes aboutissent. Or, selon lui, "les résultats ne sont pas au rendez-vous". L’ancien chef de gouvernement de Jacques Chirac pointe "un décalage manifeste" entre " un affichage d'hyper-réforme et la réalité des choses".

Le grand emprunt lancé par Nicolas Sarkozy pourrait "envoyer un mauvais message à ceux qui ont entre leurs mains les cordons de la bourse", juge-t-il encore : avec cette réforme, affirme-t-il, "on dit qu’il y a de l’argent sur la table, autrement dit, dépensez !"

"Les Français pourraient devenir allergiques à l'idée même de réforme si elle était perçue comme un simple refrain politicien", assure-t-il encore.

Par ailleurs, Dominique de Villepin n'exclut pas une candidature aux élections régionales - "je me prononcerai le moment venu", dit-il - et a pour l'heure réuni ses fidèles au sein du "Club Villepin", créé en juin et présidé par l'ancienne ministre de l'Outre-mer.

Ce mouvement doit l'aider à mobiliser en vue de l'élection présidentielle de 2012, à laquelle l'ancien Premier ministre a souvent sous-entendu qu'il se présenterait.