Villepin fustige les polémiques du PS

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Administrator User , modifié à
Dominique de Villepin fustige les polémiques stériles lancées selon lui par le Parti socialiste et souhaite que "chacun se tienne debout" dans la campagne présidentielle, "pas dans les endroits les plus humides de la République". La séance de questions d'actualité a occasionné une féroce passe d'armes entre Jean-Marc Ayrault et le Premier ministre.

Le ton est monté rapidement à l'Assemblée nationale mardi après-midi lors des questions d'actualité. "L'impartialité de l'Etat, c'est le refus des polémiques stériles, des polémiques qui diminuent ceux-là mêmes qui les lancent. Les polémiques, c'est un peu comme les boomerangs, on les lance et ils vous reviennent en pleine figure", a dit le Premier ministre. "Les polémiques, ce n'est pas à la mesure de la démocratie", a-t-il répondu à Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée, qui l'interpellait sur la "confusion des genres" qui préside selon lui à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy et sur "l'affaire Bruno Rebelle". "Je souhaite que chacun se tienne debout, et pas dans les coins, sous les portes, dans les endroits les plus humides de la République où personne ne se grandit", a souligné Dominique de Villepin, appelant à une campagne "marquée par la dignité, par l'honneur, par la responsabilité, par l'engagement". Dans sa question, qualifiée de "petite" par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault a dénoncé "une faute d'Etat" à propos de l'enquête des Renseignements généraux (RG), placés sous l'autorité de Nicolas Sarkozy, sur Bruno Rebelle, ex-directeur de Greenpeace France et aujourd'hui conseiller de la candidate socialiste Ségolène Royal.Les socialistes accusent le ministre de l'Intérieur, candidat de l'UMP, de porter atteinte à l'impartialité de l'Etat en pratiquant "la confusion des fonctions" à des fins électorales. "Tout a été dit par le gouvernement" sur cette affaire, a assuré Dominique de Villepin, accusant à demi-mot les socialistes de nourrir la controverse à leur profit. "Je suis soucieux que ce gouvernement fasse en sorte, chacun à sa place, de remplir sa mission et ceci conformément à l'exigence et à l'intérêt nationaux", a-t-il affirmé. "La République se tient droite, les membres du gouvernement sont debout, nous faisons le travail et nous le ferons jusqu'au bout", a-t-il conclu.