Valls : "des méthodes un peu étranges"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le député-maire d'Evry s'est montré sceptique, jeudi sur Europe 1, à propos du courrier que lui a envoyé Martine Aubry.

Manuel Valls a confirmé jeudi qu’il restait "évidemment" membre du Parti socialiste, deux jours après avoir été sommé par Martine Aubry de cesser ces critique envers le parti, ou de le quitter. "Je reste, a-t-il déclaré sur Europe 1, parce que c’est ma place. Le PS ne m’appartient pas, il n’appartient pas à Martine Aubry, il appartient à ceux qui pensent qu’il peut être encore utile à ce pays."

Regardez l'intégralité de son interview sur Europe 1 :

Revenant sur la lettre que lui a envoyée Martine Aubry mardi, le député de l’Essonne a assuré qu’il n’avait "pas compris cette lettre et cette fermeture, alors qu’il y a quelques semaines encore, elle [lui] proposait d’enter à la direction du parti." "Ce n’est pas en faisant taire ceux qui ont des idées qu’on sert sa formation politique et son pays", a jugé le maire d’Evry.

Manuel Valls a affirmé avoir reçu cette lettre "avec un certain étonnement" : "vous savez, quand le jour de la fête nationale, vous recevez sur votre blackberry une lettre de ce type, et que vous apprenez quelques minutes après qu’elle est déjà en ligne, vous trouvez que ce sont des méthodes un peu étranges." La version intégrale de la lettre de Martine Aubry avait été publiée sur le site internet du Parisien.

Interrogé sur le risque qu'il soit exclu du parti, Manuel Valls a répondu : "ça n’a aucun sens, le PS n’a jamais exclu quelqu’un pour délit d’opinion." Se défendant de toute accusation de fronde, il a demandé : "mais où sont les actes d’indiscipline ? J’ai toujours respecté les règles de mon groupe." "Après la défaite aux européennes, a-t-il ajouté, je n’ai pas mis en cause la légitimité de Martine Aubry pour ne pas ajouter de la crise à la crise. Et en même temps, je pense que cette direction n’a pas été à la hauteur du choc électoral."

Amené à évoquer ses ambitions personnelles, le député a confirmé qu’il était "candidat" pour 2012. Pointant du doigt la "crise de leadership dont souffre le PS depuis le 21 avril 2002", Manuel Valls a déclaré qu’il se battait, "pour qu’il y ait des primaires, pour qu’on change. Ce ne sont pas 150.000 adhérents qui doivent désigner notre candidat, mais des millions d’électeurs. Regardons ce qui se passe ailleurs, regardons la manière dont Obama fait de la politique."

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