Une minorité de Français prêts à séquestrer des patrons

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
SONDAGE EXCLUSIF - Seuls 17% des Français sont prêts à séquestrer des dirigeants d’entreprise pour défendre leurs revendications, révèle mardi un sondage TNS Sofres / Logica pour Europe 1. Ils sont en revanche 71% à se dire prêts à descendre dans la rue pour manifester.

Caterpillar, 3M, FM Logistic, Faurecia : au cours des dernières semaines, plusieurs dirigeants d’entreprises ont été retenus contre leur gré dans leurs bureaux par des salariés en colère. Un mode de revendication rejeté en bloc par l’opinion. Seules 17% des personnes interrogées se disent prêtes à séquestrer des dirigeants d’entreprise pour défendre leurs revendications, révèle mardi un sondage TNS Sofres / Logica pour Europe 1.

Dans le détail, les Français qui iraient jusqu’à détériorer des bâtiments pour se faire entendre ne sont que 7% alors qu’ils sont 42% à envisager d’occuper des bureaux ou des usines. Ce sont finalement les modes de revendication les plus traditionnels, et les moins violents, qui sont plébiscités avec 71% des personnes interrogées prêtes à descendre dans la rue pour manifester, et même 82% parmi les sympathisants de gauche.

Au cœur de cette préférence pour les modes d’action classiques, se trouve peut-être la question de l’efficacité. 72% des personnes interrogées estiment en effet qu’il n’est "plutôt pas efficace" de séquestrer des dirigeants d’entreprises. Alors que la grève est jugée efficace par 68% des Français et même 77% pour l’organisation d’une table-ronde de négociation.

Aux yeux de 62% des Français, mieux vaut faire appel aux syndicats pour obtenir gain de cause. Le décryptage de Fabien Namias, chef du service politique d’Europe 1 :

 

Sondage TNS Sofres / Logica pour Europe 1 réalisé les 23 et 24 avril auprès d’un échantillon représentatif de 1.000 personnes.