Un proche de Chirac souhaite que son procès "vienne vite"

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Le dernier secrétaire général de l’ancien président de la République estime que le procès établira l’innocence de Jacques Chirac.

La défense de Jacques Chirac organise "la contre-attaque", comme le titre Le Figaro lundi. Le quotidien publie une tribune du dernier secrétaire général à l’Elysée de l’ancien président de la République, Frédéric Salat-Baroux, qui appelle à la tenue rapide du procès dans le dossier des emplois présumés fictifs de la mairie de Paris, pour "que cette affaire soit ramenée à sa juste réalité".

"Il faut maintenant que le procès vienne,et vienne vite", écrit celui qui fut secrétaire général de l’Elysée de 2005 à 2007, afin de "purger des années de campagnes et de salissures" contre l'ancien président. "Rien ne serait pire pour Jacques Chirac qu'un appel du parquet", estime Frédéric Salat-Baroux.

"Ce procès aurait mille fois pu être évité. Il est maintenant indispensable," poursuit l’ancien collaborateur de Jacques Chirac dans sa tribune titrée "Quelle erreur Madame Simeoni" - la juge d’instruction qui a décidé de renvoyer Jacques Chirac en justice. Ainsi, chacun des 21 emplois présumés fictifs reprochés à l’ancien maire de Paris sera "passé au crible objectivement et sans le prisme de décennies d'amalgames et de campagnes de presse".

Jugeant qu’il est "si politiquement correct de tirer sur Jacques Chirac", l’ancien secrétaire général de l’Elysée n’hésite pas à apostropher Xavière Simeoni : "Le vrai courage, madame la juge, ce n’est pas d’avoir renvoyé un ancien président de la République devant un tribunal. Le vrai courage aurait été, dans un contexte où pèse terriblement le débat sur la suppression du juge d’instruction, de conclure ce dossier comme n’importe quel autre. Ce faisant, vous auriez réellement montré que dans notre République, un ancien chef de l’Etat est un justiciable à l’égal de tous les autres citoyens français."

Revenant sur les faits qui valent à Jacques Chirac de se retrouver devant la justice, Frédéric Salat-Baroux balaie les accusations : "On peut y trouver des maladresses ou la conséquence de défauts de vigilance. Mais on est loin, si loin des campagnes politiques agitant le spectre d'une armée de spécialistes et de conseillers payés par la ville de Paris pour permettre à Jacques Chirac d'accéder à la présidence de la République."

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