Un cuisant revers pour l'UMP

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Hélène Favier , modifié à
Après le 1er tour, les analystes sont expéditifs : le scrutin constitue "une énorme claque" pour l’UMP.

"Symboliquement, c'est essentiel d'être devant, c'était la dernière ligne de résistance de l'UMP", juge Jérôme Fourquet (Ifop). Et Gaël Sliman (BVA) renchérit : "c'est une énorme claque pour l'UMP".

Un revers pour la droite

En arrivant en tête avec 26% des voix, la gauche a signé dimanche un succès écrasant aux dépens de la majorité présidentielle au premier tour des élections régionales.

Derniers bastions de la droite, la Corse pourrait basculer à gauche et une bataille serrée s'annonce en Alsace, ce qui laisse entrevoir à l'opposition le "grand chelem" espéré.

Un appel aux électeurs du MoDem

Ne voulant pas perdre la face, l’UMP a rappelé, lundi, que "rien n'est joué pour le second tour". "Nous sommes plus combattifs que jamais", a assuré par le porte-parole Frédéric Lefebvre.

Mais "la question de la disparition du MoDem est une des vraies leçons de ce scrutin", a-t-il poursuivi. "Ce constat", a ajouté Dominique Paillé, ancien proche de François Bayrou, est "extrêmement pénible pour les centristes aujourd'hui".

"Nous voulons leur tendre la main, car s'ils avaient voulu partir à gauche, ils l'auraient fait" dès le premier tour. "Ils sont les bienvenus s'ils viennent renforcer l'UMP", a affirmé l'ancien responsable de l'UDF.

Une main tendue aux écologistes

S'adressant ensuite aux "écologistes qui ne veulent pas d'alliance de 2e tour avec le PS", Frédéric Lefebvre a rappelé que "le Grenelle de l'environnement et la défense de l'environnement, c'est aujourd'hui la majorité qui l'incarne".

Un pas vers les électeurs du FN

Réfutant l'idée d'un "rebond du Front national" par rapport à son score des régionales de 2004, il s'est également adressé aux électeurs de droite qui ont voté FN le 14 mars "dans un certain nombre de régions (socialistes) parce qu'ils voulaient que ça change".

"S'ils votent au deuxième tour Front national ils vont en réalité soutenir les présidents socialistes", car "voter FN c'est donner sa voix au PS", a-t-il déclaré.