Un cafouillage fiscal menace un médecin de campagne

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
En 2005, Lavoûte-sur-Loire avait recruté un généraliste à qui les services fiscaux réclament désormais plus de 90.000 euros.

Lavoûte-sur-Loire, 900 habitants. Ce petit village de Haute-Loire, à proximité du Puy-en-Velay, pourrait perdre son unique médecin, le premier à s’installer dans la commune depuis 1936. En cause : un cafouillage administratif dans ce territoire pourtant classé "zone de revitalisation rurale", ce qui donne droit en théorie à d'importantes exonérations fiscales pour attirer entreprises et professions libérales.

Mais les services fiscaux réclament désormais à Christine Butez, ancienne interne dans la région parisienne, recrutée par la commune de Lavoûte-sur-Loire en 2005, plus de 90.000 euros d’arriérés, dont 21.000 euros pour l’année à venir. La mesure qui permettait une exonération fiscale pendant 5 ans avait bien été annoncée au moment de son installation, mais le décret d’application n’a été promulgué que quelques mois plus tard.

"Il y a un gros décalage entre des personnes administratives qui maîtrisent certainement leur dossier et des hommes qui se battent au quotidien pour faire survivre un pays et toute une population", s'est indigné sur Europe 1 le maire de la commune Jean-Paul Beaumel. Il a d’ores et déjà promis de formuler tous les recours possibles pour permettre à Christine Butez de rester à Lavoûte-sur-Loire.