UMP : revoter, le scénario plébiscité

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RESUME - 80% des sympathisants veulent désormais un nouveau vote, selon un sondage.

# L’essentiel :

David Douillet a proposé jeudi que la Commission des Sages de l'UMP se réunisse. Les fillonistes ont approuvé.

• Jean-François Copé et François Fillon s'étaient lancés mercredi des ultimatums l'un à l'autre... sans parvenir à faire céder l'autre camp. Jean-François Copé a refusé d'organiser un référendum sur un nouveau vote, François Fillon refusant lui de revenir sur la création d'un groupe parlementaire dissident.

• Nicolas Sarkozy n'est donc pas parvenu à ramener "à la raison" les deux frères ennemis. Mais il continue de s'activer en coulisses et ne cache plus sa colère grandissante.

# Revivez le minute par minute :

Les sympathisants UMP sont pour une grande majorité favorable à un nouveau vote pour désigner le président du parti, selon un sondage OpinionWay pour Le Figaro/LCI publié jeudi. 80% des personnes interrogées, à ne pas confondre avec les militants de l’UMP, au sujet desquels il n’existe pas de fichiers, se prononcent pour une telle issue.

16h39. Une nouvelle élection dans un an ? A en croire Michael Darmon, éditorialiste à iTélé, le déjeuner entre Jean-François Copé, pris à l'initiative de l'ancien président, aurait porté sur la possibilité d'un nouveau vote, "d'ici un an".

L'information a très rapidement été démentie par Véronique Waché, membre du cabinet de Nicolas Sarkozy :

15h39. Sénat : les pro-Filon restent attachés à l’UMP financièrement. Les sénateurs pro-Fillon, comme les députés, ont décidé de rester rattachés financièrement à l'UMP, a annoncé l'ancien ministre Henri de Raincourt. "Nous avons décidé de nous rattacher à l'UMP et de lui verser notre contribution financière pour marquer notre attachement à notre famille politique" a indiqué le sénateur.

15h00 : Commission des sages : les fillonistes sont pour. Le député Jérôme Chartier, pro-Fillon, a salué jeudi l'initiative de David Douillet d'une convocation de la Commission des sages de l'UMP, prévue par les statuts du parti, pour sortir le mouvement de la crise. "Comme porte-parole, je salue l'initiative prise par David Douillet qui contribue grandement à une solution dans l'union", a déclaré le député R-UMP. "Elle s'inscrit dans la démarche évoquée ce matin par François Fillon qui propose de mettre en place un groupe de travail autour du revote des adhérents", a ajouté l’élu.

, jeudi midi, et, selon les deux parties, la rencontre a été "chaleureuse". L'entretien a eu lieu dans les bureaux de l'ex-chef de l'Etat, rue de Miromesnil à Paris (VIIIème). Lundi, Nicolas Sarkozy avait reçu à déjeuner François Fillon.

14h30 : le directeur de campagne de François Fillon martèle son appel à revoter

14h27 : Au R-UMP, "c'est la collégialité". Le groupe parlementaire filloniste Rassemblement-UMP "est parti pour durer, et sera encore là dans un an, si un nouveau vote n'était pas organisé dans le parti", a déclaré à l'AFP l'un de ses animateurs, le député Lionel Tardy. "Le plus dur a été de franchir le pas... Mais maintenant, je suis très content. Les réunions du nouveau groupe vont être autrement plus vivantes que celle du groupe UMP, où en tant que député de base, je n'avais accès à rien", a-t-il estimé.

A la demande de François Fillon, un groupe de travail réunissant des députés fillonistes, copéistes et "non-alignés" est en train de se mettre en place à l'Assemblée nationale pour élaborer une solution à la crise. "Cette commission très restreinte qui va réunir les trois courants - copéistes, fillonistes et non-alignés - doit travailler calmement pour élaborer une proposition" qui devrait être soumise en début de semaine prochaine aux deux rivaux, a expliqué Daniel Fasquelle.

13h40 : Fillon propose "un groupe de travail". L’ancien Premier ministre, dans un communiqué, propose la mise en place immédiate d'un "groupe de travail établissant les conditions d'une nouvelle consultation des adhérents. Seule une voie démocratique peut résoudre la crise". Le député de Paris se félicite également que 139 députés et la quasi totalité des sénateurs du groupe UMP aient appelé à un nouveau vote pour l'équipe dirigeante de l'UMP".

Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet, à l’origine d’un appel de députés UMP non-alignés, ont écarté jeudi matin toute idée de création ‘un troisième groupe parlementaire à l’Assemblée. "Il est hors de question de créer un troisième groupe", assure ainsi au JDD un proche collaborateur de l'ancienne ministre de l’Ecologie. Bruno Le Maire s’est lui exprimé sur Twitter

12h38 : Le député de Charente-Maritime réagi aux derniers rebondissements

12h22 : Trois députés de plus chez Fillon. Selon un avis paru jeudi au Journal officiel, trois députés, Valérie Boyer, Guy Teissier et Marcel Bonnot, ont quitté le groupe UMP à l'Assemblée pour rejoindre le nouveau groupe filloniste Rassemblement-UMP (R-UMP), qui compte désormais 71 membres et apparentés.

Selon Le Figaro, qui confirme ainsi une information d'Europe 1, certains députés non-alignés seraient en train de réfléchir à la possibilité de créer un troisième groupe parlementaire à l’Assemblée nationale pour contraindre à un nouveau vote pour la présidence de l’UMP.. "Le projet est sur la table", indique un responsable UMP.
  

11h45 : "La prochaine élection aura lieu dans trois ans". Axel Poniatowski, le président UMP de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, a estimé que Jean-François Copé avait été élu à la tête de l'UMP et devait ainsi diriger le parti pour les trois prochaines années même s'il est "fragilisé". "Si l'on prend les statuts de l'UMP tels quels, Jean-François Copé est élu président de l'UMP, la prochaine élection aura lieu dans trois ans", a déclaré sur RFI le député du Val d'Oise.

Le député David Douillet a affirmé jeudi qu'il pourrait y avoir une "autre solution" pour sortir de la crise mais il "ne peut pas la dire, on la vérifie juridiquement, si elle fonctionne on la mettra en place. Ce n'est pas une solution juridique mais juridiquement on veut savoir si ça tient", a déclaré sur BFM-TV l'ancien ministre des Sports, qui a précisé que cette solution "serait indépendante des choix" de Jean-François Copé et de François Fillon. "Ca leur passerait au-dessus de la tête. Nous ne voulons pas que l'UMP soit sacrifiée sur l'autel de deux égos", a-t-il ajouté.

10h50 : "La comédie la plus drôle de l'année". Le producteur Luc Besson a estimé dans une interview au Parisien que la bataille entre Jean-François Copé et François Fillon était "la comédie la plus drôle de l'année". "On n'oserait jamais écrire ça au cinéma ou à la télévision", a-t-il ajouté. "Ils sont en saison 2 et ne vont pas tarder à faire la saison 3", s’est-il encore amusé.

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10h40 : Un "moment de déliquescence". Marine Le Pen voit dans la crise à l'UMP qui "s'ajoute à celle du PS", l'indicateur d'un "moment de déliquescence" généralisée de la sphère politique. "L'UMP en a pour des mois et peut-être même des années à s'en remettre, puisque même Nicolas Sarkozy n'est pas capable de ramener le calme parmi ses troupes", ce qui "complique considérablement son retour", selon la présidente du FN, invitée de France Inter.

10h30 : En ce jour anniversaire de Jacques Chirac, un compte humoristique s'amuse

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9h20 : Carl Meus est rédacteur en chef au Figaro Magazine

8h45 : le FN se réjouit.  Marion Maréchal Le Pen, députée FN du Vaucluse, a assuré sur LCI qu'il y avait, avec la crise à l'UMP, une "explosion" des adhésions à son parti. "Les Français sont en train de se rendre compte, au vu de l'explosion des adhésions que nous recevons, que nous sommes la seule véritable opposition", a affirmé Marion Le Pen, selon laquelle ces adhésions ont été "multipliées par quatre depuis jeudi dernier" pour atteindre "600 par jour". "Nous supposons qu'une bonne partie vient de l'UMP", a ajouté la petite-fille du fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen.

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08h30: "Tout le monde a échoué". Bruno Le Maire était l’invité d’Europe 1, jeudi matin. L’occasion pour lui de revenir sur la crise traversée par son parti : "le bon sens commence à l’emporter. Le processus qui peut permettre le règlement de la crise, on le connait : accepter une commission indépendante pour Copé, retirer son groupe pour Fillon. Je souhaite que l’un comme l’autre ait l’intelligence de faire le premier pas." Le député de l’Eure est également revenu sur le retour dans le jeu politique de Nicolas Sarkozy, refusant de reconnaître l’échec de sa médiation : "Tout le monde a échoué. Je me réjouis qu’il ait apporté sa volonté mais je souhaite que le maximum de personne se rassemble pour dire stop, alors si on peut avoir l’autorité morale de l’ancien président, tant mieux !"

07h45 : Hollande se moque. Devant ses ministres, le chef de l’Etat est revenu sur la crise rencontrée par l’UMP, dans des propos relayés par Le Parisien : "il ne faut pas vous réjouir des difficultés de nos adversaires. Ne croyez pas que nos concitoyens sont intéressés par ça", a-t-il lancé, avant de lancer une petite pique aux deux rivaux de l’UMP : "c’est important l’amitié en politique. Il suffit de voir ce qui se passe ailleurs…"

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7h30 : Bayrou s’adresse à Sarkozy. Le président du MoDem a déclaré, mercredi lors de Questions d'info LCP/Le Monde/France Info/AFP, pouvoir comprendre que l'ancien président Nicolas Sarkozy "essaie de remettre un minimum d'ordre" à l'UMP, mais il y met une condition. "La question de son appartenance au Conseil constitutionnel est évidemment posée", a-t-il estimé. Interrogé sur ce que devait faire l'ancien chef de l'Etat, le leader centriste a estimé que "lorsqu'il s'agit d'un engagement dans la vie politique, cela veut dire qu'on ne siège pas provisoirement... On suspend son appartenance au Conseil constitutionnel". "Et quelque chose me dit qu'actif, il l'est", a-t-il constaté en référence au rôle de médiateur joué par l'ex-président dans la crise de l'UMP.

06h55 : Guy Birenbaum est chroniqueur sur Europe 1

6h40 : "Respecter la parole de Nicolas Sarkozy". Dans un long entretien au Figaro, Xavier Bertrand plaide, comme tous les ténors de l’UMP, pour une sortie de crise rapide qui passerait, selon lui, par un nouveau vote. L’ancien ministe du Travail est aussi revenu sur l’action de Nicolas Sarkozy. "Il s'est beaucoup engagé. Il est la référence, l'autorité qui compte sans doute le plus à l'UMP. Quand Nicolas Sarkozy impose le principe d'un référendum, on ne peut pas le lendemain faire comme si de rien n'était. Il faut respecter la parole de Nicolas Sarkozy comme celle des militants", a-t-il déclaré.

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6h30 : Le FN, principal bénéficiaire. Selon un sondage de l'institut CSA pour BFMTV publié jeudi, la crise profite avant tout à Marine Le Pen. Interrogés pour savoir "à qui profite le plus la crise que traverse aujourd'hui l'UMP", 38% des répondants ont mentionné le FN, 20% l'UDI de Jean-Louis Borloo, 17% le Parti socialiste. 25% des personnes interrogées sont sans opinion.

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