UMP : "les militants pourraient se constituer partie civile"

Rachida Dati a évoqué mercredi la possibilité que des sympathisants de son parti sollicités pour la collecte "Sarkothon" soient partie civile dans l'affaire Bygmalion.
Rachida Dati a évoqué mercredi la possibilité que des sympathisants de son parti sollicités pour la collecte "Sarkothon" soient partie civile dans l'affaire Bygmalion. © MaxPPP
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Fabienne Cosnay avec AFP , modifié à
AFFAIRE BYGMALION - Pour Rachida Dati, les militants devraient être remboursés de leurs dons si l'abus de confiance est avéré.

"S'il y a eu des détournements..." Rachida Dati a évoqué mercredi la possibilité que des sympathisants de son parti sollicités pour la collecte "Sarkothon" soient partie civile dans l'affaire Bygmalion. Comme on lui demandait s'il fallait rembourser les militants qui ont versé de l'argent après l'annulation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, celle qui fut sa garde des Sceaux a répondu, au micro de RTL : "pour une association ou un parti politique, s'il y a eu des détournements, c'est ce qu'on appelle un abus de confiance". "Si l'abus de confiance est avéré, il y aura des personnes condamnées et dans ces condamnations, il y aura des dommages et intérêts puisqu'il y aura un préjudice qui sera évalué", a poursuivi l'eurodéputée."Les militants pourraient se constituer partie civile s'il y avait ce type d'affaires", a ajouté la maire du VIIème arrondissement.

Le "Sarkothon" avait bien rempli les caisses. L'UMP avait lancé le "Sarkothon" à l'été 2013 pour rassembler 11 millions d'euros, destinés à compenser le défaut de remboursement public (à hauteur 47,5%) de la campagne de Nicolas Sarkozy pour cause de dépassement du plafond de dépenses autorisé. Selon l'ex-directeur adjoint de cette campagne présidentielle Jérôme Lavrilleux, environ 11 millions d'euros de dépenses auraient été "ventilés" ailleurs et réglés par l'UMP et non sur le compte du candidat, plafonné à 22,509 millions d'euros.

 

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