UDI : ce qui attend Jean-Christophe Lagarde ?

© MAXPPP
  • Copié
, modifié à
LEADERSHIP - Jean-Christophe Lagarde a été élu président de l’UDI. Quels chantiers l’attendent ? 

Le député maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde, a été élu jeudi président de l'UDI avec 53,49% des voix face à Hervé Morin (46,51%) pour succéder à Jean-Louis Borloo, parti pour raisons de santé il y a six mois. La participation a été de 65,87%, selon la Cnat (Commission nationale d'arbitrage et de transparence de l'UDI). Les deux candidats ont fini à quelque 1.300 voix d'écart sur les 18.770 suffrages exprimés.

>> LIRE AUSSI - Qui est Jean-Christophe Lagarde ?

Une campagne cinglante. Les dernières semaines de la campagne ont été très électriques. Selon les informations d’Europe 1, Hervé Morin et Jean-Christophe Lagarde ne s’adressaient même plus la parole, même au téléphone. Dans le camp de l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, des doutes ont été émis sur "l’honnêteté et la sincérité" du scrutin auquel 28.300 adhérents ont été amenés à participer par correspondance.

Au lendemain du premier tour où Jean-Christophe Lagarde était arrivé en tête, Hervé Morin a même parlé d’un "faisceau d’indices" en faveur d’une "machinerie pour faire gonfler de manière artificielle les adhérents de l’UDI". Les proches de Morin ont aussi reproché au député-maire de Drancy d’avoir embauché sa femme comme adjointe à la mairie dans laquelle il est élu. Jean-Christophe Lagarde avait nié en bloc toutes ces "rumeurs" et "insinuations".   

Responsables-UDI

© "L’UDI devra d’abord surmonter les tensions nées pendant la campagne".

Quels chantiers pour le patron de l’UDI ? "Le problème est assez simple", estime l’ancien vice-président de l’UDF Jean-Louis Bourlanges. "L’UDI devra d’abord surmonter les tensions nées pendant la campagne". Après les accusations d’Hervé Morin à l’issue du premier tour, le parti centriste devra éviter de reproduire le scénario de l’UMP après la campagne qui avait opposé Jean-François Copé à François Fillon.

"L’unité au sein de la famille centriste est indispensable avant d’envisager la suite", insiste Jean-Louis Bourlanges. "Et puis, l’UDI devra ensuite se positionner sur l’élection présidentielle. Est-ce que le parti fera le choix ou non de présenter un candidat en 2017 ? Les centristes devront-ils participer aux primaires de la droite ?" Autant de problématiques "épineuses" que l’UDI et son nouveau patron devront affronter.