Tunisie : Sarkozy fait son mea culpa

Nicolas Sarkozy a affirmé lundi que Paris n'avait "pas pris la juste mesure" de la "désespérance" en Tunisie.
Nicolas Sarkozy a affirmé lundi que Paris n'avait "pas pris la juste mesure" de la "désespérance" en Tunisie. © REUTERS
  • Copié
avec agences , modifié à
"Nous n'avions pas pris la juste mesure" de la "désespérance", a réagi le chef de l'Etat.

Il ne s''était pas encore exprimé officiellement sur la révolution tunisienne. Nicolas Sarkozy a affirmé lundi que Paris n'avait "pas pris la juste mesure" de la "désespérance", et de la "souffrance" de la population en Tunisie, lors d'une conférence de presse à l'Elysée. "Quand on est si proches, quand les destinées individuelles et collectives sont tellement imbriquées, on n'a pas toujours le recul nécessaire pour comprendre les sentiments de l'autre, bien mesurer ses frustrations, et sans doute ses angoisses", a dit le président français.

"Une certaine réserve" de la France

Le président de la République est également revenu sur la polémique qui a entouré les propos de Michèle Alliot-Marie à l'Assemblée nationale le 12 janvier dernier. Au plus fort de la crise tunisienne, MAM avait proposé au régime de l'ex-président Zine el Abidine Ben Ali la coopération de la France en matière de sécurité et de maintien de l'ordre. La ministre des affaire étrangères voulait "éviter qu'il y ait plus de drames" a dit Nicolas Sarkozy lundi.

Le président Nicolas Sarkozy a également revendiqué lundi "une certaine réserve" de la France concernant les événements se déroulant dans ses ex-colonies et "spécialement en Algérie". "Le président de la République française doit tenir compte du poids de l'histoire dans le jugement qu'il porte sur l'évolution de chacun de ces pays" qui sont d'ex-colonies, a-t-il déclaré.