Tron : ambiance électrique à Draveil

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avec Walid Berrissoul , modifié à
REPORTAGE - Pro et anti Tron se sont opposés vendredi lors du 1er conseil municipal depuis l’affaire.

C’était un concours de "à qui criera le plus fort ?" Vendredi soir se tenait le premier conseil municipal de Draveil, dans l’Essonne, depuis la démission du gouvernement de George Tron. Alors que le maire a démissionné de son poste de ministre de la Fonction publique suite à des plaintes pour agressions sexuelles, sans renoncer à la mairie, plusieurs Draveillois ne l’entendent pas de cette oreille.

Devant l’entrée de la salle du conseil municipal, les anti et les pros Tron se sont affrontés. Deux pancartes orange avec des empreintes de pieds ont été déployées, tandis qu’un manifestant s’époumonait dans son vuvuzela pour faire taire les sons de "Tron démission".

Une ambiance très électrique :

Lors du conseil municipal, que George Tron a ouvert sous les applaudissements, aucune allusion n’a été faite à l’affaire, jusqu’à la question d’une élue de l’opposition, huée par des partisans du maire. "Vous avez dit avoir installé un cabinet de réflexologie à côté de votre bureau de maire? Qui a payé cette installation ? Vous ou nous les Draveillois?", a demandé Fabienne Sorolla. "Je dénie catégoriquement la paternité des propos qui ont été rapportés", a simplement répondu le maire à l’élue Modem.

Après le conseil, George Tron s’est refusé à tout commentaire, souhaitant "prendre l’air". De son côté, Serge Chevalier, élu du Parti socialiste, a pris la défense du maire. "On ne tire pas sur l'ambulance", a déclaré l'élu. "On n'est pas dans un Etat stalinien".