Un contrôle d'identité à l'entrée de la Lanterne a révélé la situation irrégulière de deux ouvriers employés sur le chantier de restauration du pavillon de chasse. Détenteurs de fausses cartes de séjour, ils travaillaient pour le compte d'une entreprise privée mandatée par l'Etat, propriétaire de la Lanterne. Le secrétaire général du gouvernement, Serge Lasvignes, a précisé que les travaux de restauration de ce bâtiment édifié en 1787 avaient débuté en 2002 et ne répondaient "absolument pas" à une demande de l'Elysée. Il a également démenti l'information du Parisien-Aujourd'hui en France selon laquelle Nicolas Sarkozy et son épouse Cécilia avaient demandé à ce qu'on remette la piscine en état. Le couple présidentiel a pris l'habitude de séjourner les week-ends à la Lanterne, une résidence officielle traditionnellement réservé aux Premiers ministres depuis 1959. Le chef de l'Etat entend notamment y recevoir samedi le Premier ministre néerlandais Jan-Peter Balkenende dans le cadre de ses consultations bilatérales avant le Conseil européen des 21 et 22 juin. Les deux clandestins placés en garde à vue mercredi puis remis en liberté risquent d'être poursuivis pour séjour irrégulier, faux et usage de faux - faits également imputables à l'employeur - et reconduits à la frontière.