Tibéhirine : Sarkozy promet la levée du secret défense

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Selon la déclaration d'un général français à la retraite, les moines de Tibéhirine auraient été tués par l'armée algérienne.

Nicolas Sarkozy a promis mardi qu'il lèverait, "naturellement", le secret défense sur les documents relatifs à l'assassinat des sept moines français de Tibéhirine en 1996, en Algérie. "Il n'y a pas d'autre façons de faire la vérité, aucune autre façon", a ajouté le chef de l'Etat, assurant qu'il répondrait à toutes les demandes de la justice française.

Dans le même temps, Nicolas Sarkozy a exigé des autorités algériennes la "vérité" sur cette affaire."Les relations entre les grands pays, elles s'établissent sur la vérité et non pas sur le mensonge (...) Il faut faire la lumière, il n'y a rien à cacher", a-t-il expliqué.

Un général français a déclaré le 25 juin dernier à un juge d'instruction que, selon ses informations, les moines de Tibéhirine n'avaient pas été assassinés par des islamistes, comme le régime d'Alger l'affirme. Les religieux auraient en fait été tués par l'armée algérienne lors de l'assaut d'un bivouac des insurgés. Très sceptique sur ce dossier, l'ancien juge anti-terroriste Alain Marsaud a assuré mardi que l'affaire des moines de Tibéhirine avait été "enterrée volontairement" par les autorités françaises qui étaient à l'époque"complètement au courant de ce qui c'était passé".

La levée du secret défense doit être décidée par la Commission consultative du secret de la défense nationale, une instance administrative indépendante qui peut être saisie par une juridiction française. La Commission consultative rend alors un avis. S'il n'est pas contraignant, il est en général suivi par le pouvoir exécutif.