Roger Federer affole les compteurs. A peine 25 ans et déjà dix titres du Grand Chelem, le Suisse est largement entré dans la légende du tennis. Impérial dimanche en finale de l'Open d'Australie, on voit mal ce qui pourrait l'empêcher d'égaler le record de Pete Sampras de 14 titres du Grand Chelem, tant le Suisse domine. Lors de la quinzaine australienne, Roger Federe a montré qu'il y avait lui et les autres, ne perdant pas un seul set, comme l'avait fait le grand Bjorn Borg à Roland-Garros en 1980. Dimanche, Roger Federe a remporté l'Open de tennis d'Australie en battant en finale Fernando Gonzalez 7-6 6-4 6-4. Le Suisse s'impose pour la troisième fois dans la Rod Laver Arena. Au total depuis quatre ans, il n'a perdu qu'une fois à Melbourne, lors d'une demi-finale d'anthologie face à Marat Safin en 2005. L'Helvète entame donc l'année 2007 de la même manière qu'il avait débuté la précédente. Après avoir battu à l'Américain Andy Roddick, spécialiste des surfaces dures, en demi-finale, Roger Federer a dû batailler et faire usage de toute la palette de son jeu face à un Fernando Gonzalez en pleine confiance. Le Chilien, tête de série numéro 10, a réussi un parcours totalement inattendu en Australie et son jeu solide a longtemps posé des problèmes au Suisse. Roger Federer, légèrement en délicatesse avec son service, manquait quatre balles de set à 6-5 dans le premier set mais se reprenait très vite dans le jeu décisif (7-2) enlevé d'un coup droit croisé. Le tenant du titre serrait alors le jeu et profitait de la première occasion qui lui était offerte pour faire le break à 5-4 dans le deuxième set. Il bouclait cette manche sur un jeu blanc. Le troisième set, qui fut aussi le dernier, était une répétition logique du précédent. Roger Federer était tout simplement plus fort, plus constant et plus précis que son rival du jour et s'échappait pour mener de nouveau 5-4. La conclusion était inévitable malgré les qualités de combattant de Fernando Gonzalez. Bien que l'échéance soit encore lointaine, Roger Federer va maintenant pouvoir se tourner vers Roland-Garros, le seul tournoi majeur qui résiste à son ambition et à son talent.