Sénatoriales : "Un élément considérable d'acceptation du FN"

Marine Le Pen en compagnie de David Rachline, en septembre 2014
Marine Le Pen en compagnie de David Rachline, en septembre 2014
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DECRYPTAGE - Olivier Duhamel, politologue et éditorialiste pour Europe 1, analyse l'entrée du Front national au Sénat.

L'ANALYSE. Pour la première fois depuis la création de la Ve République, deux sénateurs du Front national vont faire leur entrée dans l'hémicycle du palais du Luxembourg. L'événement est historique, selon Olivier Duhamel, politologue et éditorialiste pour Europe 1.

Cette victoire de l'extrême-droite est "plus qu'une conséquence des municipales", analyse-t-il, précisent que le passage du Sénat "à droite est une conséquence mécanique des élections municipales, mais pas du tout les deux élus FN". Le passage à droite de nombreuses mairies (et donc de nombreux maires et conseillers municipaux qui élisent les sénateurs) peut expliquer cette défaite du Parti socialiste.

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Un "élément d'acceptation". Mais "ce qui est extraordinaire pour le FN, en dehors du fait que [leur élection] est historique dans une chambre traditionnellement modérée", commente Olivier Duhamel, "c'est que ni Stéphane Ravier ni David Rachline n'avaient le nombre de grands électeurs suffisants". Les deux édiles du sud de la France ont mené campagne auprès de maires "divers droite et sans étiquette qui n'auraient jamais voté FN à des élections sénatoriales" auparavant, continue le politologue. Il voit dans ce revirement "un élément considérable d'acceptation du FN" dans la vie politique française.