Sénat : Qui entre ? Qui sort ?

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PHOTO DE FAMILLE - En basculant à droite, le Sénat voit son profil changer. Europe 1 tire le portrait du nouveau palais du Luxembourg.

Après cette élection, dimanche, le Sénat rebascule à droite, au bout de trois ans d’une courte majorité de gauche. De nouveaux parlementaires vont découvrir les sièges du palais du Luxembourg tandis que d’autres légendes laissent leur place. Europe 1 fait le tour de l’hémicycle du Sénat.

>> ILS ENTRENT

• François Baroin, de l’Assemblée au Sénat

Le député-maire de Troyes va devoir déménager ses bureaux au Sénat, puisqu’il a remporté l’élection dans l’Aube. A 49 ans, François Baroin, ancien ministre de Nicolas Sarkozy, ajoute ainsi une ligne à son CV.

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• Stéphane Ravier, premier sénateur FN de l’Histoire

Sa victoire a été confirmée avant celle de son coreligionnaire David Rachline. Stéphane Ravier, maire d’arrondissement de Marseille, a donc créé la double surprise, en six mois. Après s’être emparé de la plus grosse mairie d’arrondissement de la cité phocéenne, le frontiste a réussi “l’impossible”, comme il le dit. C’est la première fois dans la Ve République qu’un membre du Front national prendre place au Sénat.

• David Rachline, le plus jeune sénateur de la Ve République

Le très jeune frontiste a réussi deux exploits : gagner un siège pour le parti d’extrême-droite, mais aussi devenir le plus jeune sénateur de l’Histoire de la Ve République. A 26 ans, David Rachline a gagné en six mois la mairie de Fréjus, dans le Var, et un poste de sénateur.

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>> ILS RESTENT

• Samia Ghali, petite victoire après les dures municipales

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La malheureuse candidate à la primaire PS de Marseille a été réélue mais de justesse. Adepte des coups d’éclats, elle a accusé ouvertement Jean-Noël Guérini, également candidat, de “distribuer de l’argent” pour récolter des voix.

• Jean-Noël Guérini, peu importe le PS, pourvu qu’il y ait le Sénat

Le sulfureux sénateur et président du Conseil général des Bouches-du-Rhône a anéanti le Parti socialiste avec l'élection de deux sénateurs sympathisants. A la tête d’une liste divers gauche, Jean-Noël Guérini a été réélu sénateur, un poste qu’il occupe depuis 1998 contre vents et marées.

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• Jean-Pierre Raffarin, fidèle au poste

L’historique sénateur de la Vienne est une fois encore réélu à son poste, qu'il a occupé pour la première fois en 1995. Cette fois, il joue également la présidence du Sénat. Face à lui, deux autres candidats UMP : Gérard Larcher et Philippe Marini.

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• Jean-Claude Gaudin, indéboulonnable

Le célèbre sénateur-maire de Marseille rempile pour un nouveau mandat au Sénat, où il a fait son entrée pour la première fois en 1989. Pour autant, Jean-Claude Gaudin, 74 ans, a pâti de son soutien à la réforme territoriale, rejetée par une grande partie des maires-grands électeurs. Le maire de Marseille se contente de 38,44% des voix.

• Gérard Collomb, l’immuable sénateur-maire

Après deux belles victoires aux municipales, dont à la métropole de Lyon, le sénateur-maire s’offre un nouveau succès électoral. Il retrouve donc une nouvelle fois son siège de parlementaire, qu’il a occupé à l’Assemblée nationale de 1981 à 1988 et au Sénat depuis 1999.

• Gérard Larcher, prêt pour la bataille

L’ancien président du Sénat remet le couvert pour le combat pour le Plateau. Il devra affronter son ancien patron, l’ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, également candidat à la présidence. Gérard Larcher siège au Luxembourg depuis 1986.

>> ILS SORTENT

• Jean-Michel Baylet, battu

Le président du Parti radical de gauche essuie une douloureuse défaite dans le Tarn-et-Garonne. Son image de rassembleur n’a pas suffi à le faire prendre la tête du second tour. Il doit donc abandonner son poste d’indéboulonnable sénateur. Il a siégé au palais du Luxembourg pendant 21 ans.

• Jean-Pierre Chevènement, retraité politique

A 75 ans, l’historique sénateur-maire de Belfort quitte son dernier mandat lors de ces élections. Il avait pris la décision de ne pas se représenter au poste qu’il avait ravi à la gauche en 2008. Avant le palais du Luxembourg, il siégeait à l’Assemblée nationale pour le territoire de Belfort. Jean-Pierre Chevènement laisse désormais sa place à Cédric Perrin (UMP).