Semaine capitale pour Woerth

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Fabienne Cosnay (avec agences) , modifié à
Affaibli sur le dossier Bettencourt, le ministre doit défendre mardi la réforme des retraites.

C’est une semaine un peu particulière qui s’ouvre pour Eric Woerth. Alors que la polémique Bettencourt ne s’éteint pas, le ministre du Travail sera en première ligne mardi pour défendre en Conseil des ministres le projet du président, la réforme des retraites. Mais auparavant, lundi, il sera l'invité d'Europe 1 à 7h40.

"Il faut expliquer"

Depuis des semaines, le gouvernement répète à qui veut l’entendre que le ministre n'est pas fragilisé pour défendre une réforme combattue par la quasi-totalité des syndicats. Reste qu’Eric Woerth, qui a revendiqué samedi un "soutien incroyable" du président de la République, demande dimanche dans le Journal du Dimanche à être entendu par la justice "le plus rapidement possible". Objectif ? Démontrer son innocence. "J'ai besoin de cela. Il faut expliquer, c'est ce que j'essaye de faire depuis trois semaines".

Conforté par Sarkozy ?

L’intervention télévisuelle de Nicolas Sarkozy devrait conforter Eric Woerth. Selon toute vraisemblance, le chef de l’Etat apportera une nouvelle fois son soutien au ministre, conforté par la publication du rapport de l'Inspection générale des finances dimanche.

Le ministre est accusé par l'ex-comptable de Liliane Bettencourt, d'avoir reçu 150.000 euros en espèces pour financer la campagne présidentielle de 2007, ce qu'il dément. L'opposition lui reproche aussi une collusion d'intérêt entre son ancienne fonction de ministre du Budget et celle - toujours actuelle - de trésorier de l'UMP. Autre grief : un potentiel conflit d'intérêt entre ses fonctions ministérielles et les activités de son épouse, Florence, qui travaillait jusqu’à sa démission dans la société Clymène, chargée de gérer la fortune personnelle de l’héritière de l’Oréal.

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