L'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin a défendu la politique de sécurité engagée à l'époque par son gouvernement en matière de sécurité, dans une tribune parue dans Le Monde daté de mardi, intitulée "Quelques vérités sur l'insécurité". "Certes, nous n'avons pas pu endiguer la montée déjà ancienne des actes de délinquance. Mais nous avons conduit une politique de sécurité cohérente. Nous avons affirmé le principe que l'ordre public est d'abord une responsabilité de l'Etat", explique-t-il dans un premier temps. "Nous avons cherché à donner à chaque acte délictueux sa sanction judiciaire, fondée sur la responsabilité personnelle (...) Nous n'avons pas négligé la prévention", ajoute-t-il plus loin. Lionel Jospin fustige ensuite la politique actuelle de sécurité. "En pleine surenchère aujourd'hui, l'exécutif annonce même des projets qu'il reconnaît comme non constitutionnels et dont il sait qu'ils seront censurés!", s'exclame l'ancien candidat à la présidentielle de 2002. "Le pouvoir n'a pas tiré les leçons des émeutes urbaines de 2005", déplore Lionel Jospin, avant de conclure: "Faudrait-il croire alors que pour le pouvoir et son chef, si contesté, l'objectif est moins de réduire l'insécurité que de l'exploiter?".