C'est de la "politicaillerie française". Le chef de l'Etat français, qui s'exprimait mardi lors d'une conférence de presse conjointe avec le président du gouvernement socialiste espagnol à l'issue d'un sommet bilatéral, a balayé d’un revers de la main la récente polémique sur les propos désobligeants qu’il aurait tenus à l’égard de Jose Luis Zapatero.
"Nous n'avons pas une seconde à perdre là-dessus. On en a parlé ? Non. Ca nous intéresse? Non. On tourne la page? On ne l'avait même pas ouverte" a déclaré Nicolas Sarkozy alors qu’on lui demandait si il en avait discuté avec le principal intéressé.
Un peu plus tôt, il avait assuré qu'il avait "toujours eu du plaisir à travailler avec Monsieur Zapatero, j'ai confiance en lui". Et d'ajouter : "On affiche les mêmes convictions, que les responsables politiques doivent assumer leurs responsabilités. On a toujours travaillé main dans la main".
Le premier ministre François Fillon a part ailleurs estimé mardi, devant les députés UMP à Paris, que les images de la visite d'Etat de Nicolas Sarkozy en Espagne constituaient "une formidable gifle aux élucubrations de Ségolène Royal". L’ancienne candidate socialiste à la présidentielle a récemment écrit à Jose Luis Zapateropour lui présenter des "excuses" pour ce qu'elle a qualifié de "propos injurieux" imputés à Nicolas Sarkozy et démentis par l'Elysée.