Sarkozy vante "sa" Jeanne d’Arc

Nicolas Sarkozy a rendu hommage à Jeanne d'Arc vendredi, avant la candidate du FN Marine Le Pen.
Nicolas Sarkozy a rendu hommage à Jeanne d'Arc vendredi, avant la candidate du FN Marine Le Pen. © CAPTURE D'ECRAN I-TELE
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Le chef de l'Etat a salué un symbole de "l’amour de son pays sans la haine des autres".

Pour célébrer les 600 ans de la naissance de Jeanne d’Arc, Nicolas Sarkozy a érigé la pucelle d’Orléans en "incarnation des plus belles vertus françaises, du patriotisme", qui est, selon le chef de l’Etat, "l’amour de son pays sans la haine des autres". "Jeanne aime la France mais elle ne hait personne", a lancé Nicolas Sarkozy vendredi à Vaucouleurs, là où Jeanne d’Arc aurait lancé la croisade contre les Anglais.

Sarkozy défend une "mémoire collective"...

Au cours de ce déplacement aux allures de pèlerinage, Nicolas Sarkozy a visité la maison natale de la jeune bergère et s’est recueilli dans l’église de Domrémy, dans les Vosges. Solennel, Nicolas Sarkozy est ensuite revenu, dans un discours d’une vingtaine de minutes, sur l’histoire de Jeanne d’Arc, appelant à lui laisser "son mystère".

Pour lui, Jeanne d’Arc a sa place dans la "mémoire collective", aux côtés du général de Gaulle, de Jean Moulin ou encore d’Aimé Césaire. Et si elle "incarne les racines chrétiennes de la France", elle ne fait "en aucun cas injure à la laïcité".

... et défend un "symbole de notre unité"

Mais le chef de l’Etat a surtout insisté sur le fait que Jeanne d’Arc, dont la mémoire a été accaparée par le Front national, "n’appartient à aucun parti, à aucune faction, à aucun clan". La qualifiant de "symbole de notre unité", il a appelé à "ne pas la laisser entre les mains de ceux qui voudraient s’en servir pour diviser". Car, a-t-il dit, "diviser au nom de Jeanne d’Arc, c’est trahir la mémoire de Jeanne d’Arc".

A un peu plus de cent jours de l’élection présidentielle et avant l’hommage de Marine Le Pen à la jeune bergère, prévu samedi à Paris, Nicolas Sarkozy a justifié cette commémoration. "En tant que chef de l’Etat, je me devais de rendre aujourd’hui, ici, cet hommage solennel que la nation rend à ceux à qui elle doit sa liberté et sa grandeur", a-t-il affirmé, lançant : "il n’y a pas d’avenir pour un pays qui ne sait pas se souvenir".