Sarkozy : spiritualité et lapsus pour débuter sa campagne

  • Copié
Administrator User , modifié à
Après avoir pris possession de son QG de campagne à Paris, Nicolas Sarkozy a entamé son "long chemin" électoral sur le Mont-Saint-Michel, aux portes de la Bretagne, lieu "symbolique de ce que l'homme a fait de mieux". Une posture spiritualiste censée illustrer l'intronisation du "nouveau" Sarkozy, désormais candidat officiel de l'UMP à l'élection présidentielle. Le ministre a toutefois fait un lapsus en appliquant à François Mitterrand une phrase prononcée par Valéry Giscard d'Estaing.

Nicolas Sarkozy a entamé sa campagne présidentielle dans un lieu hautement symbolique, le Mont-Saint-Michel. Après avoir visité le chantier de désensablement de la baie, il a gravi les ruelles médiévales conduisant à l'abbaye, au sommet de cet îlot. "Le premier endroit où je voulais aller après avoir été investi, c'était ici parce que c'est très symbolique", a-t-il confié à deux religieux de l'abbaye rencontrés en chemin, soeur Judith et frère François. "C'est très symbolique de ce que l'homme a fait de mieux, c'est symbolique aussi des oeuvres de l'homme, c'est symbolique de ce qu'on peut faire pour arranger les choses, c'est symbolique de la rencontre entre une république laïque et en même temps une spiritualité qui a compté dans l'Histoire de France", a-t-il ajouté. Accompagné tout au long de sa visite par une nuée de journalistes, il s'est fait longuement photographier sur la terrasse sommitale, adossé à la baie. "Je veux rester très humble parce que c'est un long chemin" jusqu'à l'élection, a-t-il confié quelques instants plus tard à des journalistes. "Je sais la campagne que je veux mener, moi je ne critiquerai personne", a-t-il ajouté, en faisant allusion aux attaques contre lui du PS. A ce propos, il a fait un lapsus en appliquant à François Mitterrand une phrase prononcée par l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing lors du débat du second tour de la présidentielle de 1974 entre les deux hommes. "Il y a quelques années, François Mitterrand, dans une réplique superbe, avait dit : 'vous n'avez pas le monopole du coeur'. Moi, je laisserai le monopole du sectarisme à tous ceux qui veulent être sectaires. Moi, je ne veux pas l'être", a-t-il déclaré.