Sarkozy se lance dans la campagne des régionales

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Lors de son discours prononcé samedi au Conseil national de l'UMP, le président s’en est pris au PS et aux écologistes.

Nicolas Sarkozy en chef de file de l’UMP. Lors de son discours prononcé samedi au Conseil national de l'UMP à Aubervilliers, le chef de l’Etat s’en est pris violemment à la première secrétaire du PS Martine Aubry accusée d'"agiter le chiffon rouge" du Front national en prônant une "large régularisation" des travailleurs étrangers sans-papiers. Le président intervenait en clôture d'un conseil national qui a investi samedi les chefs de file de l’UMP en vue des régionales de mars 2010.

"Lorsque je vois qu'une personne pour qui j'ai du respect, qui est responsable d'une grande formation politique républicaine d'opposition, appelle à la régularisation massive des sans-papiers, est-ce que vous croyez que je n'ai pas compris la manoeuvre ?" a-t-il dit devant près de 2.000 militants.

"De la même façon que le PS dans les années 1980 a exploité le Front national pour gagner les élections, il s'agit à trois mois des élections régionales d'agiter le chiffon rouge pour faire remonter le Front national", a ajouté le chef de l'Etat.Le PS a immédiatement réagien jugeant qu'il n'avait "pas de leçon à recevoir" du chef de l'Etat, qui se comporte en "président d'un clan".

Les écologistes en ont aussi pris pour leur grade. "Quand j'entends nos écologistes parfois dire qu'ils vont faire campagne sur le thème de la décroissance, est-ce qu'ils savent qu'il y a du chômage ? Est-ce qu'ils savent qu'il y a près d'un milliard de gens qui ne mangent pas à leur faim et que la décroissance ça veut dire plus de misère pour tous ces gens-là? ", a martelé Nicolas Sarkozy.

Au-delà de l'engagement local, l'Elysée semble persuadé que les régionales se gagneront avec une dynamique nationale. "Depuis deux ans et demi, tous les débats, toutes les initiatives sans exception, c'est nous qui les portons" a lancé le chef de l’Etat, en défendant les réformes menées par sa majorité. Le mot d'ordre adressé aux candidats est simple : mener campagne non seulement sur des thèmes régionaux mais aussi et surtout nationaux. Deux thèmes majeurs de campagne se dessinent : la sécurité et l'environnement, qui pourrait permettre d'attirer les électeurs écologistes.

Lors des dernières élections, la gauche avait mis la main sur 20 des 22 régions métropolitaines. D'où ce slogan choisi par l'UMP pour l'élection à venir : "La France change, ma région doit changer aussi".

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