Sarkozy raille "l'amertume" de Bayrou

"L'essentiel" c'est que "la quasi totalité des élus qui soutiennent François Bayrou m'ont rejoint", a déclaré Nicolas Sarkozy.
"L'essentiel" c'est que "la quasi totalité des élus qui soutiennent François Bayrou m'ont rejoint", a déclaré Nicolas Sarkozy. © Capture Europe 1
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Nicolas Sarkozy a jugé le choix du leader centriste "en contradiction" avec le programme du MoDem.

"C'est sa logique, on a du mal à y retrouver une certaine cohérence". Invité d'Europe 1 matin, Nicolas Sarkozy a pointé la contradiction de François Bayrou après qu'il ait affirmé qu'il voterait, à titre personnel, pour François Hollande au second tour.

"Qu'est ce qu'ils disent les électeurs de François Bayrou ? 'On veut pas que la France soit l'Espagne, on veut pas de faillite, on veut pas déficit, on veut la règle d'or'. Qu'est ce que dit François Hollande ? 'En aucun cas la règle d'or! On va créer 60.000 postes de fonctionnaires en plus et je ne réduirai pas les dépenses'. François Bayrou en tire la conséquence qu'il faut voter pour le candidat qui dit le contraire de ce qu'il a proposé", a déclaré le chef de l'Etat.

"L'essentiel" c'est que "la quasi totalité des élus qui soutiennent François Bayrou m'ont rejoint, je les en remercie, pour le reste chacun est libre d'exprimer le vote de son choix", a ajouté Nicolas Sarkozy.

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Bayrou ou Sarkozy, une voix vaut une voixpar Europe1fr

"Il a perdu en un quinquennat la moitié de ses électeurs"

Pour le président-candidat, "François Bayrou a le droit de faire les choix qu'il souhaite" avant de pointer sa "constance". "En 2007, il avait indiqué qu'en aucun cas, il ne voulait voter pour moi. A l'époque, il ne parlait pas de ma violence. Je devais avoir d'autres défauts. Mais cela ne m'avait pas empêché d'emporter l'élection", a fait remarquer le chef de l'Etat.

Interrogé sur les attaques du leader centriste, qui l'a notamment accusé de s'être "livré à une course-poursuite à l'extrême droite" rompant avec les valeurs du gaullisme et du centre, Nicolas Sarkozy a répondu : "je comprends qu'il y ait un peu d'amertume de la part d'un homme qui a perdu en un quinquennat la moitié de ses électeurs sans avoir à gouverner". Il a assuré n'avoir pas été informé de la décision de François Bayrou. "Je n'ai pas voulu de contact (...), je n'ai pas voulu de marchandage, je n'ai pas voulu de discussion, parce que moi ce qui m'intéresse", a-t-il enchaîné, "c'est de parler aux électeurs de François Bayrou".

Et de conclure : "je ne pense pas que ça ait une plus grande importance que cela, la seule chose qui compte c'est 40 millions de Français dimanche prochain".