Sarkozy promet l'apaisement aux Antillais

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le chef de l'Etat s'est engagé jeudi à trouver des solutions aux Antilles françaises quatre mois après les émeutes contre "la vie chère."

"Bien sûr, il y a des difficultés depuis très longtemps. Il faut trouver une solution, apaiser les choses et apporter une réponse à la fois à la demande d'égalité et d'identité", a déclaré Nicolas Sarkozy peu de temps après son arrivée à Fort-de-France, jeudi soir.

Quatre mois après les émeutes contre "la vie chère", le chef de l'Etat veut consacrer sa visite à "rencontrer beaucoup de gens, écouter, faire des propositions". En octobre, un conseil interministériel tirera les conclusions des états généraux de l'Outre mer.

Dans son discours, le chef de l'Etat a souligné "qu'à l'heure où certains ont pu douter, dans un contexte de crise, de la force du lien qui nous unit", avoir voulu rappeler "ce que pouvait avoir de concret le fait de vivre un destin commun."

Le président de la République est accompagné de son nouveau ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux et de Marie-Luce Penchard désormais secrétaire d'Etat à l'Outre-mer.Il ne devrait pas rencontrer le leader et porte-parole du LKP, Elie Domota, à moins que ce dernier n'accepte de se rendre à la réunion des états généraux de l'outre-mer que Nicolas Sarkozy doit présider durant son séjour dans l'île.

"Nous avons longuement écouté le discours de Nicolas Sarkozy devant le Congrès de Versailles. Tout ce qu'il a dit est en total contradiction avec les décisions prises par l'Etat sur le territoire de Guadeloupe", a déclaré sur Europe 1, Elie Domota à la veille de l'arrivée du président.

La visite du chef de l'Etat en Martinique et en Guadeloupe est restée longtemps suspendue à un "retour au calme" après l'agitation du début d'année.De janvier à mars, la Guadeloupe et la Martinique ont été paralysées par une longue grève. Parti d'une simple revendication en faveur d'une hausse des bas salaires, le mouvement a rapidement prospéré sur fond de crise économique, d'injustice sociale et de malaise identitaire, pour culminer avec plusieurs nuits d'émeutes et la mort d'un syndicaliste guadeloupéen.

Longtemps en retrait, Nicolas Sarkozy a calmé la colère le 19 février en débloquant 580 millions d'euros qui ont notamment permis d'offrir aux bas salaires les 200 euros réclamés par les grévistes. Et pour préparer l'avenir, il a lancé des états généraux voulus comme un "débat sans tabou" sur tous les sujets.