Sarkozy: pas de référendum sur l'Europe

S'il est réélu à l'Elysée, le chef de l'Etat ne soumettra pas à référendum le traité européen en cours d'adoption.
S'il est réélu à l'Elysée, le chef de l'Etat ne soumettra pas à référendum le traité européen en cours d'adoption. © CAPTURE D'ECRAN i>TELE
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avec AFP , modifié à
S'il est réélu, le chef de l'Etat ne soumettra pas à référendum le traité en cours d'adoption.

Jugeant le sujet trop complexe, le président Nicolas Sarkozy a exclu lundi, s'il est réélu à l'Elysée, de soumettre à référendum le traité européen en cours d'adoption. "On peut parfaitement imaginer un référendum sur l'Europe, sur la monnaie unique par exemple (...) parce que la question est parfaitement claire: Voulez-vous échanger le franc contre l'euro?", a expliqué Nicolas Sarkozy.

"S'agissant d'un traité avec 200 articles ou 250 articles, je ne vois pas la question claire qu'il y aurait", a poursuivi le chef de l'Etat, tout en défendant le bien-fondé de ce "pacte budgétaire" qui ne comporte pas, selon lui, d'abandon de souveraineté.

Les 27 pays de l'Union européenne, à l'exception de la Grande-Bretagne et de la République tchèque, ont en effet adopté fin janvier un nouveau traité renforçant leur discipline budgétaire, avec l'introduction prévue partout de "règles d'or" sur l'équilibre. Le traité budgétaire doit encore être formellement signé début mars et s'appliquera dès que 12 pays l'auront ratifié.

"Un appel au peuple en cas de blocage manifeste"

Nicolas Sarkozy a toutefois de nouveau défendu sa promesse d'"en appeler au peuple" en cas de "blocage manifeste" sur un sujet ou une réforme. "Ce n'est pas une arme. Le référendum est une méthode qui présente un autre avantage qui consiste à dire à cette France qui souffre du fait de la crise (...) qu'elle aura la parole, qu'elle n'est pas exclue du débat et qu'elle peut trancher un certain nombre de sujets quand il y a blocage manifeste", a ajouté le chef de l'Etat.

Le refus du chef de l'Etat de consulter les Français sur le nouveau traité européen, a été vivement critiqué dans la foulée par le député PS Jérôme Cahuzac. Nicolas Sarkozy propose des référendums sur des questions "techniques" mais "hésite à consulter le peuple" sur des sujets politiques "majeurs", a dénoncé le chargé des finances dans l'équipe Hollande."Cela en dit long sur ce qu'est sa sincérité de candidat du peuple", a-t-il attaqué.