Sarkozy ne veut pas "échanger" Clotilde Reiss

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Le président français a haussé le ton mercredi contre la proposition de Mahmoud Ahmadinejad, qualifiée de "chantage".

C’est un "non" catégorique que Nicolas Sarkozy a adressé mercredi soir, depuis New York, aux dirigeants iraniens. Alors que, la veille, son homologue Mahmoud Ahmadinejadavait évoqué l’idée d’un échange de prisonniers pour obtenir la libération de Clotilde Reiss, le président français a rétorqué : "Non. C'est du chantage! (…) Elle doit être libérée. Elle doit pouvoir rentrer dans son pays".

"Est-ce que vous croyez que je suis un homme à aller échanger l'assassin de Chapour Bakhtiar [l’ancien premier ministre du chah d'Iran assassiné par Ali Vakili Rad] contre une jeune étudiante française dont le seul crime est de parler la langue de l'Iran et d'aimer la civilisation perse ?", a expliqué Nicolas Sarkozy, interviewé sur TF1 et France 2. La France n'accepte pas de "comparer" Clotilde Reiss et plusieurs Iraniens détenus dans l’Hexagone, avait expliqué auparavant le ministre français des Affaires étrangères.

L’universitaire Clotilde Reiss, arrêtée le 1er juillet dernier et poursuivie pour espionnage par Téhéran, se trouve toujours assignée à résidence à l’ambassade de France à Téhéran où elle attend son jugement depuis plus d’un mois.

Depuis la tribune de l’assemblée générale annuelle de l’ONU, Nicolas Sarkozy a haussé le ton mercredi contre l’ensemble de la politique de l’Iran. Le président français a dénoncé le programme nucléaire iranien et parlé de possibles sanctions d’ici le mois de décembre. Sur une autre ligne, l’Américain Barack Obama a, lui, proposé une reprise des pourparlers avec Téhéran début octobre.