Sarkozy fait les yeux doux aux enseignants

  • Copié
Administrator User , modifié à
Séduire les enseignants, tel était l'objectif de Nicolas Sarkozy hier soir. Devant plus de 1.500 personnes à Maisons-Alfort, dans le Val-de-Marne, le candidat de l'UMP à la présidentielle a promis d'améliorer la situation des professeurs. Il a dit vouloir que les programmes scolaires et le projet éducatif soient débattus au Parlement.

Après les ouvriers et les travailleurs, c'est à l'adresse des enseignants que Nicolas Sarkozy a fait hier des clins d'oeil. Le candidat de l'UMP à l'Elysée était en meeting à Maisons-Alfort, dans le Val-de-Marne. Devant plus de 1.500 personnes, il s'est adressé à un électorat traditionnellement acquis à la gauche. Mais Nicolas Sarkozy a dit préférer voir dans l'électeur de gauche un électeur de France. Il a promis d'améliorer la situation des professeurs. Les enseignants "ne sont pas responsables" de la "faillite" du système éducatif français, a-t-il déclaré. "La plupart des professeurs et instituteurs font preuve d'une immense compétence et d'un très grand dévouement dans un système qui décourage toute initiative et tout effort", a-t-il ajouté. "Je n'accepte pas qu'on fasse des enseignants les boucs émissaires d'un désastre dont la politique est seule responsable." Une situation, qui d'après Nicolas Sarkozy, s'est dégradée puis 25 ans. Le résultat est un système qui ne sélectionne plus par l'excellence mais par la "capacité des parents à compenser la défaillance de l'école" et qui ne "corrige plus les inégalités mais les aggrave", a ajouté le candidat à la présidentielle. Il a proposé aux enseignants de faire avec lui "l'école du XXIe siècle" : "Je veux qu'ils sachent que la révolution de l'école que je souhaite sera d'abord la leur. Je vous propose de reprendre le projet des lumières et la France, de nouveau, incarnera aux yeux du monde la foi dans l'avenir." Nicolas Sarkozy souhaite que les programmes scolaires et le projet éducatif soient débattus "devant le Parlement et le pays". Il a aussi proposé que les enseignants volontaires pour diriger ces études ou faire du soutien scolaire "reçoivent un surcroît de rémunération". Il a admis que le pouvoir d'achat et les conditions de travail des enseignants s'étaient "dégradés" et s'est engagé à revaloriser leurs carrières et à "multiplier les passerelles" vers les autres administrations publiques. Pour cela, Nicolas Sarkozy a confié à l'ancien ministre Xavier Darcos une mission sur le salaire et la carrière des professeurs. Il leur a également promis une "modulation des moyens", en fonction des "handicaps des élèves" et des établissements. Enfin, Nicolas Sarkozy a fait d'autres propositions. Il a dit qu'il instaurerait une allocation familiale "dès le premier enfant", parce que le premier enfant "représente une charge très lourde pour les jeunes couples". Puis, il a prôné la fermeté à l'égard des parents "qui ne s'occupent pas de leurs enfants mineurs, qui les laissent traîner dans la rue, qui les laissent commettre des délits, qui ne respectent pas l'obligation de les scolariser", avec des sanctions pouvant aller jusqu'à la suspension des allocations familiales.