Sarkozy, cible du PS sur internet

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Administrator User , modifié à
Le Parti socialiste a publié mercredi sur son site un long document de 106 pages à charge contre Nicolas Sarkozy. Objectif : argumenter sur "tout ce qu'il a dit et n'a pas fait" au cours de sa carrière et dénoncer son alignement sur la "pensée néoconservatrice américaine". L'UMP répond que ce sont des attaques personnelles avec des accents xénophobes douteux.

L'artillerie est de sortie au PS qui a publié mercredi sur son site internet un document titré "l'inquiétante rupture tranquille de Monsieur Sarkozy". Piloté par le secrétaire national à l'emploi du PS, Eric Besson, des experts du parti ont étudié de près les actes et les discours du président de l'UMP depuis 2002 notamment en tant que ministre de l'Intérieur, de l'Economie et des Finances. Le document a aussi été complété par des fonctionnaires anonymes de la Place Beauvau et de Bercy. Le document a été présenté en fin de matinée à la presse par Eric Besson. Nicolas Sarkozy y est notamment comparé à une filiale française de la "Bush Compagnie". "Ce que cet ouvrage cherche à démontrer est que non seulement, ne lui en déplaise, Nicolas Sarkozy est bien libéral, atlantiste et communautariste, mais qu'il est devenu une sorte de filiale française de la Bush Cie, un néoconservateur américain à passeport français", écrit Eric Besson. "Plutôt que de dire explicitement qu'il souhaite revenir sur la durée légale du travail et remettre en cause le droit du travail, Nicolas Sarkozy préférera affirmer qu'il souhaite, par exemple, que celui qui veut travailler plus et gagner plus puisse le faire", insiste-t-il. Le texte dénonce encore "l'atlantisme forcené" du ministre de l'Intérieur, reprenant les accusations de "très grande complaisance, pour ne pas dire fascination, à l'égard de la politique extérieure de George Bush". Il accuse encore le numéro deux du gouvernement d'être "communautariste" et de "ne pas croire au modèle républicain d'intégration". L'UMP réplique à ce document du PS. Les porte-parole du parti répondent que ce sont des attaques personnelles avec des accents xénophobes douteux.