Sarkozy assure qu'il "progresse"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
"J'ai commis des erreurs", admet le président dans un entretien au Nouvel Observateur à paraître jeudi.

Le chef de l'Etat reconnaît dans une longue interview au Nouvel Observateur qu'il a fait des "erreurs" pendant les deux premières années de son quinquennat mais assure qu'il "progresse". "Lorsqu'on est président de la République, on n'a jamais raison d'être agressif. J'y pense sans cesse", affirme dans cette interview Nicolas Sarkozy, auquel il a été reproché des dérapages verbaux. Il avait ainsi lancé en 2008 "Casse-toi pauv'con !" à un visiteur du Salon de l'agriculture qui avait refusé de lui serrer la main.

"Est-ce que tout ce qui m'est reproché l'est injustement ? Non. Il faut un temps pour entrer dans une fonction comme celle que j'occupe, pour comprendre comment cela marche, pour se hisser à la hauteur d'une charge qui est, croyez-moi, proprement inhumaine." Il range parmi ces erreurs la soirée du second tour de la présidentielle de 2007, quand il avait fêté sa victoire au restaurant parisien le Fouquet's avec quelque "happy few" du monde des affaires et du show-biz. "Il est normal qu'on exige du président de la République de la retenue et de la transparence", souligne-t-il.

Dans cet entretien, le chef de l'Etat se dit de nouveau déterminé à s'attaquer à la réforme des retraites à la mi-2010. Nicolas Sarkozy affirme notamment qu'il ne sera pas le président "qui laissera notre système de retraite aller à la faillite". "La question de la durée de cotisation est clairement posée partout dans le monde ; elle ne peut pas ne pas l'être en France", déclare-t-il. "Il ne faut pas prendre les gens pour des sots. Ils ont compris que vivre plus vieux imposera de travailler plus longtemps", ajoute Nicolas Sarkozy.

Enfin, Nicolas Sarkozy déclare de nouveau qu'il a été déçu par le refus de l'ex-secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme de se présenter aux dernières élections européennes. "J'ai beaucoup regretté que Rama Yade refuse la liste européenne car c'était très fort pour la diversité qu'une formation de droite la présente en Ile-de-France", déclare le président de la République dans l'hebdomadaire. "C'est facile de faire avancer la diversité par les nominations gouvernementales. Mais l'élection au suffrage universel de cette jeune femme, cela aurait été magnifique comme signal.", ajoute-t-il.

 

Le “J’ai changé” de Nicolas Sarkozy, les élus de gauche n’y croient pas et s’en agacent même. Les précisions de Yaël Goosz pour Europe 1 :

 

 

> Laurent Joffrin insensible au mea culpa de Nicolas Sarkozy