Sarkozy appelle à la transformation du G8 en G14

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Nicolas Sarkozy s'est également exprimé jeudi sur le cas Florence Cassez et sur l'affaire des moines de Tibéhirine.

Nicolas Sarkozy, soutenu par le Brésil, a réclamé jeudi une évolution du Groupe des Huit pays les plus industrialisés (G8) et l'institutionalisation "le plus vite possible" du G14, qui regroupe le G8 et les grandes puissances émergentes. "Avec le président (brésilien) Lula, nous avons indiqué notre volonté de faire évoluer le G8, non pas que le G8 ne présente pas d'utilité mais clairement la représentativité du G8 n'est pas suffisante" pour répondre aux grands défis, a-t-il déclaré en marge du sommet de L'Aquila.

"Il existe un G8, un G5, un G6. Avec Lula, nous avons proposé que le plus tôt possible nous rassemblions les deux groupes en un G14", a-t-il ajouté. Selon le président français, il est "déraisonnable" que les grands pays émergents ne soient pas davantage associés.

"Je ne vois pas comment on peut convaincre un pays de un milliard d'habitants comme l'Inde de prendre sa part à la lutte contre le changement climatique si on l'invite seulement à la fin d'un sommet pour payer l'addition", a fait valoir le président français. "Dès le prochain sommet (du G8) au Canada, j'espère que les choses vont changer", a-t-il souhaité.

Le président français s'est également exprimé jeudi sur le cas de la Française Florence Cassez, emprisonnée au Mexique pour enlèvement. Il souhaite qu'elle "effectue sa peine de prison en France". "La France demande l'application d'une convention internationale au terme de laquelle cette jeune femme soit transférée dans une prison de son pays", a-t-il ajouté.

Concernant l'assassinat en 1996 des moines de Tibéhirine en Algérie, Nicolas Sarkozy a de nouveau assuré qu'il n'y aurait "pas de secret défense" dans cette affaire, alors que l'enquête sur ce crime vient de connaître un nouveau rebondissement.