Royal retrouve un Désir d'avenir

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Fabienne Cosnay et Caroline Roux , modifié à
L'INFO POLITIQUE - 29 % des Français souhaitent qu’elle joue un rôle à l'avenir. Elle s'y voit depuis des mois. 

Hollande chute, Royal grimpe. Pour la première fois depuis son élection, la cote de confiance de François Hollande est tombée sous la barre des 20%, selon le baromètre de février TNS Sofres/Sopra Group/Le Figaro Magazine publié jeudi. Dans ce même baromètre, une ancienne candidate à la présidentielle fait une progression remarquée : Ségolène Royal. Avec 8 points gagnés à gauche et 3 à droite, la présidente de Poitou-Charentes fait un carton. 29 % des Français souhaitent désormais qu’elle joue un rôle à l’avenir, derrière Manuel Valls, Martine Aubry, et Christiane Taubira.

"Plus rien ne s'oppose à son retour", résume Caroline Roux :

 

Y a-t-il eu un effet Gayet ? Ségolène Royal profite t-elle d'une certaine bienveillance dans l’opinion depuis que la vie sentimentale chaotique de François Hollande s’est étalée en Une de tous les journaux ? Pour l'institut de sondages TNS Sofres, la réponse est oui. Il faut dire que Ségolène Royal a tout fait pour ne pas être abimée dans cette affaire. "Je ne veux pas m'abaisser à cela", a-t-elle confiée. En plein Closergate, celle qui garde un mauvais souvenir du tweet assasin de Valérie Trierweiler, annulait toutes les émissions politiques qu’elle avait programmées pour ne pas se retrouver à commenter la vie sentimentale du père de ses quatre enfants.

"François l'écoute". D'ailleurs, avec François Hollande, les relations sont redevenues fluides. Le président et Ségolène Royal se parlent très souvent au téléphone. "Depuis le tweet de Valérie Trierweiler, ils avaient repris contact mais désormais, ils sont redevenus ce qu’ils ont toujours été, des partenaires politiques", décrypte un fidèle. "François l’écoute elle aussi", ajoute ce proche de l'ex-couple.

"Elle a suffisamment payé". Depuis des mois, Ségolène Royal entretient l'idée qu'elle peut retrouver un rôle de premier plan, un ministère de préférence. Une amie de toujours traduit son impatience et son désir de revanche : "Elle a suffisamment payé d’être l’ex de Hollande, non ? Alors, maintenant, il faut qu’elle rentre". "Comme si il y a avait une forme d’injustice à ce qu’elle en soit privée pour de mauvaises raisons", analyse l'éditorialiste politique d'Europe 1 Caroline  Roux.

Ministre mais pour quoi faire ? Aujourd'hui, plus aucune raison "personnelle" ne s'oppose à ce que Ségolène Royal intègre le "dispositif" de François Hollande. Pour autant, l'ancienne candidate à la présidentielle doit accepter "d'enterrer la candidate", estime Caroline Roux. Car depuis l'élection de François Hollande, Ségolène Royal cogne et donne des leçons à tous et sur tout : le mariage pour tous, la loi sur la prostitution, le matraquage fiscal, l’amateurisme des ministres, le besoin d'accélérer dans les réformes. Une façon de dire à tous qu’elle aurait fait mieux si on lui avait donné les clés en 2007.

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