Royal refuse de rejoindre la direction du PS

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Bertrand Delanoë et Laurent Fabius ont en revanche accepté l'offre de Martine Aubry.

La candidate malheureuse à la présidentielle 2007 a refusé jeudi l'offre de Martine Aubry de rentrer dans les instances dirigeantes du PS, justifiant qu'elle assumait déjà "avec beaucoup d'énergie la vice-présidence à l'Internationale socialiste".

Ségolène Royal a proposé que Kamel Chibli, adjoint au maire de Lavelanet, dans l'Ariège, prenne sa place, mais François Lamy, bras droit de la première secrétaire, a opposé une fin de non-recevoir à cette contre-proposition, dans une interview au site internet lepoint.fr.

Martine Aubry avait annoncé, mercredi au siège du parti, le retour de Bertrand Delanoë et de Laurent Fabius au sein du bureau national du PS pour "constituer ce pack des régionales et, demain, préparer 2012". Laurent Fabius avait démissionné de l'instance dirigeante du parti en juin 2007. Bertrand Delanoë en est membre depuis 1997, mais se consacre à sa fonction de mairie de Paris depuis 2001.

"Des hommes qui ont leur passé, ont encore de lourdes charges et qui disent "nous sommes tous là, et nous sommes prêts à prendre un certain nombre de tâches dans l'activité politique de fond du PS", il faut le saluer", s'est exclamée la première secrétaire du PS. "C'est un signe formidable de cette unité qu'il nous faut retrouver".

Enfin, les cas de François Hollande et Vincent Peillon, déjà dans les instances dirigeantes du parti, ont été évoqués. "On aurait besoin qu'ils s'impliquent encore plus", et ils ont "tous les deux dit qu'ils seraient là en y mettant toutes leurs forces et tout leur engagement", s'est réjouie la maire de Lille.

L’engagement de François Hollande pourrait aller au-delà de ce qu’imagine la patronne du PS. L’ancien numéro un du parti a en effet laissé entendre, mercredi, qu’il envisageait de se présenter à la primaire permettant de désigner le candidat socialiste à la présidentielle de 2012. "Quand il y aura ouverture des procédures, a déclaré François Hollande, il n'y aura qu'une question à se poser, pour moi comme pour les autres : qui peut gagner et qui peut réussir ?" Invité à dire s'il pensait "réussir", il a répliqué : "Moi, je me prépare en tous cas."

> Le discours de Martine Aubry