Le dernier sondage CSA pour le quotidien Le Parisien devrait inquiéter le camp de Ségolène Royal. La candidate socialiste à la présidentielle perd deux points d'intentions de vote au premier tour (27 % contre 29 % le 17 janvier) tandis que Nicolas Sarkozy en gagne un (31 % contre 30 %). Après ce duo de tête, l'intérêt de cette enquête d'opinion est de savoir qui de Jean-Marie Le Pen ou de François Bayrou joue le rôle de troisième homme. Pour l'heure, c'est le président du Front national qui reste sur la troisième marche du podium malgré son recul d'un point à 16%. Le président de l'UDF, lui, peut toutefois s'enorgueillir de progresser de trois points avec 12% d'intentions de vote. Loin, très loin derrière, les autres candidats récoltent les miettes. Ils sont tous à moins de 5% d'intentions de vote, synonymes de remboursement de la campagne. Arlette Laguiller, Dominique Voynet et Olivier Besancenot ne récoltent que 2%. Marie-George Buffet est stable avec 3%, le nouveau venu José Bové arrive à convaincre 1% des sondés, tout comme Corinne Lepage, Philippe de Villiers et Frédéric Nihous. Nicolas Dupont-Aignan, enfin, stagne à 0,5%. Au second tour, Nicolas Sarkozy accentue son avance sur la députée socialiste. Le président de l'UMP l'emporterait avec 53% contre 47% à sa rivale Ségolène Royal. En 2006, cette dernière avait fait la course en tête sans interruption pendant toute l'année. Un score accentué par de nouvelles tendances de fond et sociologiques. Jeudi, une autre enquête du baromètre politique du Cevipof pour le mois de décembre indiquait que seulement 36% d'enseignants ont l'intention de voter pour Ségolène Royal. Traditionnellement ancrés à gauche, les enseignants sont manifestement de plus en plus divisés politiquement. Autre sondage CSA pour Le Parisien qui montre que la présidente de Poitou-Charentes a du mal à rassembler dans son propre camp : moins de deux électeurs de gauche sur trois, et trois électeurs PS sur quatre. Beaucoup plus surprenant : le ministre de l'Intérieur devance désormais Ségolène Royal chez les 18/25 ans. Si cette tendance de fond se confirme après le 11 février, date de l'annonce de son programme présidentiel, Ségolène Royal pourra légitimement un peu plus s'inquiéter...