Royal et Aubry affichent un PS rassemblé

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Martine Aubry et Ségolène Royal ont fait côte à côte une entrée de stars, mercredi soir, à un meeting scellant leurs retrouvailles à Rezé, près de Nantes, six mois après les déchirements de Reims et 12 jours avant les Européennes.

L'image des deux dirigeantes se faisant la bise était attendue. Les retrouvailles de Martine Aubry et Ségolène Royal, toutes deux de blanc vêtu, ont été immortalisées par près de 80 photographes mercredi soir, lors d’un meeting à Rezé, près de Nantes.

"Ma chère Martine, notre première secrétaire", a lancé la présidente de Poitou-Charentes. La maire de Lille a parlé du "vrai bonheur" de retrouver le PS "tel qu'(elle) l'aime", "soudé, combatif, mobilisé aussi". Elle a assuré que le parti avait été "fier quand Ségolène a dit à Dakar ce qu'elle pensait du discours de Nicolas Sarkozy."

Sur scène, Martine Aubry a offert une statuette africaine qu'elle a baptisée "femme debout", le surnom donné à sa rivale aux Antilles. Ségolène Royal a choisi de remettre son présent dans les coulisses : une porcelaine Deshoulières, une entreprise menacée de plan social dans la Vienne.

"On aime nous opposer", a plaisanté Martine Aubry. "C'est vrai que nous sommes différentes mais ce n'est pas gênant, nous avons l'essentiel en commun : nous sommes indéfectiblement socialistes, nous sommes des européennes et nous sommes des femmes donc nous savons nous serrer les coudes quand c'est nécessaire".

Le discours de Ségolène Royal, qui était complémentaire à celui de Martine Aubry, s’est chargé de l'appel à la participation, l'unité des socialistes, et les grandes valeurs de la gauche. Celui de Martine Aubry s’est concentré sur les propositions socialistes et les attaques contre Nicolas Sarkozy ou Frédéric Lefebvre, le porte-parole de l'UMP.

Si Ségolène Royal prend sa part de responsabilité dans le scrutin européen, elle attend en retour que son parti lui accorde un statut digne de son rang d'ex-candidate à la présidentielle. Elle souhaiterait se voir confier une mission de représentation à l'international, et les moyens qui vont avec, ce dont le PS ne veut pas entendre parler à ce jour.

Sur fond d'abstention grandissante, les études d'opinion placent toujours les socialistes en deuxième position, cinq ou six points derrière l'UMP et loin de leur score de 2004 (28,9%). Mercredi sur Europe 1, le député de Seine-Saint-Denis Claude Bartolone a estimé qu'un score de 21% aux élections européennes, comme en 1999, serait bon pour le Parti socialiste français.

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