Rocard : "des nouvelles rassurantes"

L'ancien Premier ministre Michel Rocard, 81 ans, a fait vendredi "un malaise" à Stockholm, mais il était conscient et pouvait communiquer, a indiqué un de ses proches.
L'ancien Premier ministre Michel Rocard, 81 ans, a fait vendredi "un malaise" à Stockholm, mais il était conscient et pouvait communiquer, a indiqué un de ses proches. © MAXPPP
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avec agences , modifié à
L'ancien Premier ministre a fait un malaise vendredi à Stockholm, a priori sans gravité.

L'ancien Premier ministre socialiste, Michel Rocard, 81 ans, a fait vendredi à Stockholm "un malaise". Mais il était "conscient" et "pouvait communiquer", a indiqué un de ses proches. Il aurait été victime d'un malaise "en arrivant à l'ambassade de France et avant de se rendre à un déjeuner".

"Il a été hospitalisé et son état clinique s'est amélioré", a ajouté ce proche. "Il s'agit d'un malaise et pas d'un AVC (accident vasculaire cérébral, ndlr)", a insisté ce proche, alors que la chaîne d'information en continu LCI a évoqué un AVC. "Il communique", a renchéri un autre proche de l'ancien Premier ministre de François Mitterrand.

"En soins intensifs"

Michel Rocard se trouve "dans une unité de soins intensifs au sein d'un hôpital de Stockholm", a indiqué vendredi le ministère des Affaires étrangères. "Notre ambassade à Stockholm a immédiatement tout mis en œuvre afin qu'il reçoive sans délais les soins appropriés", a-t-il ajouté. "Aussitôt informé, Alain Juppé a fait transmettre par notre ambassadeur à Stockholm un message d'amitié et de prompt rétablissement", a précisé le porte-parole, Bernard Valero.

Peu après le quai d'Orsay a confirmé "des nouvelles plutôt rassurantes". "Mais il faut rester prudent", a précisé Bernard Valero, en ajoutant qu'une sortie dans la soirée des soins intensifs, mais pas de l'hôpital, était "une hypothèse". La décision reviendra aux médecins suédois qui soignent Michel Rocard.

"Rien de grave a priori"

Les proches de l'ex-député européen ne sont pas inquiets sur son état de santé. "Il a eu un petit malaise. Il a été hospitalisé. Il va bien. Je viens d'avoir l'ambassadeur de France à Stockholm", a expliqué le député socialiste de Paris, Tony Dreyfus. Olivier Ferrand, président du cercle de réflexion Terra Nova, qui a vu Michel Rocard il y a deux jours, a confirmé cette information. "Il a eu un petit malaise, rien de grave a priori. Il est hospitalisé", a-t-il confié. Selon son secrétariat parisien, Michel Rocard avait prévu de rester à Stockholm jusqu'à lundi.

Le candidat socialiste, François Hollande a transmis vendredi ses "vœux de prompt rétablissement" à Michel Rocard par l'intermédiaire de proches de l'ex-Premier ministre qui l'ont "rassuré sur son état de santé", a indiqué le service de presse du candidat PS à la présidentielle.

"C'est difficile pour moi de dire quoi que ce soit parce que je ne suis pas au courant, enfin j'espère que ce n'est pas trop grave", a commenté pour sa part le président Nicolas Sarkozy devant la presse, lors d'un déplacement de campagne. "Je l'espère de tout coeur parce que c'est un homme que j'apprécie beaucoup, pour qui j'ai de l'amitié et je pense surtout à son épouse, à sa famille et à ses amis", a ajouté le président candidat de l'UMP.

Une hémorragie cérébrale en Inde

Le 30 juin 2007, Michel Rocard avait subi une opération à l'institut de  recherches médicales de Calcutta, après une hémorragie cérébrale. Ambassadeur de la France pour les régions polaires depuis mars 2009, il s'était rendu fin janvier au Pôle Sud pour un périple en Antarctique après avoir été en avril 2011 au Pôle Nord. Michel Rocard est l'un des promoteurs du Protocole de Madrid, signé en 1991, qui "prévoit que l'Antarctique est une terre de science et réserve naturelle interdite à toute activité minière".

Avant quinze ans de mandat au Parlement européen (1994-2009), Michel Rocard a été notamment maire de Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines (1977-1994), ministre du Plan et de l'Aménagement du territoire (1981-1983), ministre de l'Agriculture (1983-1985), Premier ministre de 1988 à 1991 et premier secrétaire du Parti socialiste de 1993 à 1994.