Retraites : les propos de Fillon font débat

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les socialistes et les syndicats dénoncent une remise en cause des droits sociaux, l’UMP se félicite que le débat soit ouvert.

François Fillon a jugé que le sujet de l’âge légal du départ à la retraite méritait un "débat national". Les premières contributions à ce débat ont été apportées par la gauche, la droite et les syndicats lundi après-midi.

Le Parti socialiste a déploré le "revirement" du gouvernement, qui s'était "engagé à ne pas toucher à l'âge de départ en retraite l'année dernière". La secrétaire à la santé et à la sécurité sociale Marisol Touraine a relevé que "les salariés de plus de 55 ans n'arrivent pas à se maintenir dans l'emploi" et s’est interrogée sur "la signification de leur dire qu'ils devront travailler jusqu'à 67 ans si à 55 ans, les entreprises les mettent dehors".

Benoît Hamon a dit redouter "un sévère tour de vis" de la part du gouvernement. "La question du financement des retraites est sérieuse", a déclaré le porte-parole du PS, qui juge "effarant que le Premier ministre ne l'envisage que sous l'angle d'une remise en cause des droits des salariés. Le fardeau repose toujours sur les épaules des mêmes".

L’UMP "ne veut pas que le débat soit refermé avant même d'être ouvert", a déclaré Frédéric Lefebvre. "Il est normal que le débat ait lieu, il faut que chacun prenne ses responsabilités et notamment les partenaires sociaux", a ajouté le porte-parole de l’UMP. "Qu'on en débatte. On doit aux Français des débats de vérité sur ces questions".

Les syndicats se sont montrés inquiets. "C'est la position du Medef : retarder l'âge de la retraite", a estimé Bernard Thibault. Or, selon le secrétaire général de la CGT, "c'est une mesure qui n'aurait comme conséquence que de diminuer les pensions".