Rénovation du PS : scrutin test pour Martine Aubry

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Europe1.fr, avec Antonin André, Lionel Gougelot , modifié à
A quelques heures du vote interne, la patronne du PS a tenté de mobiliser les élus en dénonçant "le temps des mensonges" de Sarkozy.

Martine Aubry a dénoncé jeudi "le temps des promesses, des échecs et des mensonges" de Nicolas Sarkozy et son "bilan accablant à mi-mandat", en clôture des journées parlementaires du PS à Toulouse et à quelques heures d'un scrutin test pour la patronne du PS. Au chapitre des "mensonges" attribués au chef de l'Etat, la première secrétaire a cité ses propos sur la fin des paradis fiscaux ou encore la redistribution du produit de la taxe carbone.

Les militants socialistes sont appelés à participer à un "référendum militant", portant notamment sur la rénovation du parti, jeudi, entre 17 heures et 22 heures. Onze questions leur sont posées, dans ce double scrutin : le vote porte également sur les candidatures des "premiers des socialistes" qui mèneront les listes aux élections régionales de mars prochain. Parmi les propositions soumises aux militants : l'organisation de primaires présidentielles, le non cumul des mandats, la marche vers la parité totale, ou bien encore la création d'une "autorité indépendante et incontestée chargée de faire respecter les règles d'éthique", des mesures devant marquer la rénovation "de A à Z" promise par Martine Aubry lors de l’université d’été de La Rochelle, fin août.

Principal enjeu du vote ? La mobilisation des militants à ce premier scrutin interne organisé par Martine Aubry. Benoît Hamon a évoqué un score de "40 à 50%, soit dans la moyenne de tous les scrutins hors congrès". Mais certains s’interrogent déjà : "Je serais étonné si on dépasse les 25 % de participation", lance ainsi un député européen, cité par l’agence Reuters.

Jeudi soir, le dépouillement promet en tout cas d'être délicat, et les résultats ne devraient pas être connus avant vendredi matin. Les militants pourraient en effet choisir de "panacher" leurs réponses, comme plusieurs poids-lourds du parti ont prévu de le faire.

D’autant qu’un autre poids pèse sur le scrutin : la polémique récente sur les fraudes. Après la sortie du livre Hold-uPS, arnaques et trahisons, début septembre, relatant les fraudes ayant entaché le scrutin qui a porté Martine Aubry à la tête de Solférino, l’appareil socialiste se fait désormais "un point d’honneur" à montrer que ce scrutin se passera "en toute transparence".