Régionales : Fillon lance la campagne de reconquête

  • Copié
, modifié à
Le premier ministre a appelé dimanche son camp à "l'unité" dès le premier tour, depuis son fief des Pays de la Loire.

Le premier ministre lance l'offensive en vue des élections régionales de mars prochain. Alors que la droite espère reconquérir quelques unes des vingt régions métropolitaines détenues par la gauche, François Fillon a pris la parole devant un millier de militants dans la banlieue d'Angers pour mettre en garde les dirigeants des formations de la majorité contre "les stratégies personnelles".

"Ceux qui prennent le risque d'affaiblir leurs alliés naturels plutôt que d'être efficaces contre la gauche prendraient" une "lourde responsabilité. Les électeurs sont lucides et d'expérience, je peux vous dire que les rabibochages de dernière minute, ça ne leurre personne", a averti François Fillon. Soulignant que les élections intermédiaires étaient "toujours difficiles pour la majorité en place", il a appelé "l'UMP, le Nouveau centre, le MPF, l'Alliance centriste, les gaullistes, les libéraux, les progressistes" à "se serrer les coudes" pour aller "au combat".

François Fillon s'est appliqué à justifier la défection de sa ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, qui devait conduire la liste UMP et a jeté l'éponge après l'énoncé de la règle de non-cumul entre présidence de région et portefeuille ministériel. "J'entends les observateurs dire que les membres du gouvernement ne seraient plus très enclins à mener la bataille des régionales. C'est faux", a assuré le chef du gouvernement, soulignant que "dix" allaient y participer. Voulant mobiliser les militants, François Fillon a fait l'éloge du nouveau chef de file, le président du conseil général de Maine-et-Loire et député européen, Christophe Béchu.

François Pinte, président de la fédération UMP de Loire-atlantique, a pour sa part fait applaudir le conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, Franck Louvrier, qui pourrait être candidat sur la liste, décision qu'il devrait prendre avant Noël, a-t-il confié. "Nous avons une responsabilité particulière parce que cette région est celle du premier ministre", a lancé François Pinte aux militants. "Et quoi que vous fassiez, quoi que vous disiez, le score du 21 mars sera forcément associé à son nom".