Redécoupage : les règles sont "truquées" pour Filippetti

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La députée PS de Moselle a critiqué mardi sur Europe 1 le projet de redécoupage électoral dont l’examen vient de débuter.

L'Assemblée nationale a commencé mardi l'examen d'un texte sur le redécoupage électoral. En préambule, le secrétaire d'Etat aux Collectivités locales, Alain Marleix, a prévenu les députés : "Vous ne sauriez discuter du tracé de telle ou telle circonscription surtout s'il s'agit de votre propre secteur d'élection". Une mise en garde dénoncée par la socialiste Aurélie Filippetti sur Europe 1. "Alain Marleix, non seulement il supprime nos circonscriptions mais ensuite il veut nous empêcher de parler dans l’hémicycle pour défendre, non pas nos intérêts particuliers, mais le pluralisme", a réagi la députée de Moselle.

"Aujourd’hui, il faut carrément que la gauche fasse 52% des voix pour obtenir la majorité à l’Assemblée nationale avec le redécoupage proposé par Alain Marleix. Dans les conditions actuelles de ce redécoupage, si on prenait les résultats de 2007, on aurait 28 députés UMP en plus par rapport à ce qu’est l’Assemblée aujourd’hui", a assuré Aurélie Filippetti.

Découvrez l'interview en vidéo d'Aurélie Filippetti dans Europe 1 Soir :

"Le pouvoir n’a pas à truquer les règles du jeu, comme ça en cours de mandat, pour bloquer toute possibilité d’alternance en 2012", a insisté la députée socialiste de Moselle. Selon elle, "le pouvoir sarkozyste veut mettre la main sur tous les leviers dans ce pays pour empêcher l’opposition de s’exprimer".

Le projet de redécoupage, le premier depuis 1986, prévoit une refonte de la carte électorale à effectif constant, soit 577 circonscriptions. 33 circonscriptions sont supprimées en métropole, et 33 sont créées, dont onze pour représenter les Français de l'étranger.