Qui protège le candidat Sarkozy ?

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Fabienne Cosnay , modifié à
ZOOM -  Il reste sous la protection du Groupe de sécurité de la présidence de la République.

Nicolas Sarkozy a fait une visite mouvementée, jeudi, à Bayonne. Dès sa descente de voiture, le président-candidat a été hué par plusieurs centaines de personnes, qui l'ont accueilli aux cris de "Sarko président des riches!", "Sarkozy dégage!". Le chef de l'Etat a tenté de se frayer un chemin dans les rues du centre-ville avant de se réfugier dans un café. Une foule compacte s'est alors formée devant le bar et des CRS ont été appelés en renfort pour se déployer devant l'établissement. Suite à cet incident, Europe1.fr fait le point sur la sécurité du président.

Qui assure sa protection ? Pendant tout son mandat, le chef de l'Etat reste sous la protection du Groupe de sécurité de la présidence de la République, qui dépend du Service de protection des hautes personnalités. Tandis que le SPHP gère la protection des hautes personnalités françaises et étrangères, le GSPR a été créé pour assurer la protection du président de la République française, de sa famille et des anciens chefs de l'Etat. Ses membres accompagnent le président, y compris quand il est candidat à sa propre succession, dans tous ses déplacements de campagne.

Qui compose le GSPR ? Le Groupe de sécurité de la présidence de la République est actuellement placé sous l'autorité du préfet Michel Besnard, qui était déjà responsable de la sécurité de Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l'Intérieur. L'unité a évolué depuis sa création, en 1983. Sous François Mitterrand, le groupe ne comprenait que des gendarmes, puis sous Jacques Chirac, gendarmes et policiers. Depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy, le GSPR compte dans ses rangs uniquement des policiers, au nombre de 80.

Comment le GSPR prépare les déplacements du président ? "Le groupe de sécurité de la présidence de la République met en œuvre les mesures nécessaires à sa sécurité, notamment à l'organisation matérielle et à la sécurité de ses déplacements", précise un arrêté du 17 décembre 2008. Concrètement, le lieu où doit se rendre le chef de l'Etat ou le président-candidat est passé au scanner par les membres du GSPR et les renseignements généraux. Objectif ? Evaluer au maximum le degré de risque du déplacement. Si le président a prévu de s'accorder un bain de foule, des forces mobiles l'entourent et le suivent de près tout au long de son itinéraire. Des policiers en civils sont aussi présents dans la foule. A l'inverse, le dispositif est dit "léger" quand un seul garde du corps entoure le président.