Quel avenir pour Martine Aubry ?

© REUTERS
  • Copié
, modifié à
La candidate à l'investiture socialiste va reprendre son poste de Première secrétaire. Pas si facile.

Elle l'avait annoncé depuis longtemps : en cas de défaite, elle retournerait à son poste de Première secrétaire du Parti socialiste, rue de Solférino. Martine Aubry, qui avait laissé sa place à "l'intérimaire" Harlem Désir, doit donc reprendre sa place lundi matin, après sa défaite contre François Hollande à la primaire socialiste.

Très discrète dimanche soir après les résultats, la maire de Lille a effectué une sortie publique pour rappeler l'importance du rassemblement, et saluer la victoire de son adversaire. "François Hollande est ce soir notre candidat. Les primaires l'ont rendu plus légitime et plus fort encore", a-t-elle résumé, belle joueuse, dans son discours. "L’heure est maintenant au rassemblement. Tous ceux qui nous font confiance sont déjà au service de la victoire et de notre candidat".

Va-t-elle rester Première secrétaire ?

Toutefois, tous les Hollandais ne sont pas emballés à l'idée de revoir Martine Aubry diriger le parti. "On ne peut pas faire comme s'il ne s'était rien passé", s'est exprimé Stéphane Le Foll, le bras droit de François Hollande.

"La question du secrétariat national est essentielle, c'est l'organe d'exécution dans le parti, il faut qu'on ait un secrétariat qui nous permette de travailler en cohérence" alors qu'on "s'engage dans une campagne présidentielle", a-t-il ajouté.  Julien Dray lui a fait écho, face caméra sur i-Télé. Il a plaidé pour "un rééquilibrage à l'intérieur de la direction du PS" pour permettre "l'osmose" entre le parti et le candidat du PS à la présidentielle.

Elle ne sera pas Premier ministre

A plus long terme, en cas de victoire socialiste à la présidentielle, Martine Aubry a laissé entendre qu'elle ne souhaitait pas être "Premier ministre de François Hollande". Mercredi, elle avait déjà déclaré qu'il valait mieux avoir un Premier ministre plus jeune que soi.

Dimanche, devant un petit groupe de proches et de journalistes qu'avec cette phrase, elle a expliqué qu'elle voulait dire qu'elle ne serait jamais le Premier ministre de François Hollande, qui est plus jeune qu'elle... "ni de personne d'ailleurs".