Promis, Batho va "tout" dire

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RENDEZ-VOUS - L’ex ministre de l’Ecologie va expliquer "les circonstances de son limogeage et ses conséquences".

L’INFO. "Je souhaite à Philippe Martin bonne chance dans ses fonctions". Mercredi, Delphine Batho a passé la main au député du Gers, puis a adressé un "merci" à tous les collaborateurs de son (ancien) ministère. Voilà pour les politesses. Jeudi s’ouvre une nouvelle phase pour elle. L’ex-ministre de l’Ecologie a en effet prévu de s’expliquer lors d’une conférence de presse, à suivre sur Europe1.fr à 15h, sur "les circonstances de ce limogeage et ses conséquences". Et, c’est promis, "elle dir[a] tout".

Batho en colère. Parano ou réaliste, l’ancienne ministre de l’Ecologie ? Très critiquée dans les médias pour son action et son manque de présence, Delphine Batho estime que ces reproches et papiers à charge contre elle ont été alimentés directement par… l’Elysée, croit savoir Le Parisien daté de jeudi. La députée des Deux-Sèvres nourrit donc une vraie rancune à l’égard du duo Ayrault-Hollande. Rancune qui se formalise dans une question, qu’elle a formulée à voix haute auprès de ses proches : "pourquoi moi et pas Montebourg ?" "C'est une opération montée qui va au-delà de ses propos", a lâché mercredi soir, sur BFM TV, son ami le député PS de l'Essonne Malek Boutih. 

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L’Elysée serein. En conseil des ministres, mercredi, François Hollande a expliqué à ses troupes que Delphine Batho avait pris la porte pour manquement "à la solidarité gouvernementale". "J’avais prévenu", a-t-il rappelé. Une piqûre de rappel pour Arnaud Montebourg et Cécile Duflot, qui ont parfois flirté avec la ligne jaune ?

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Longtemps soupçonné de mollesse, le chef de l’Etat a cette fois montré son autorité, et ce n’est pas la conférence de presse annoncée de Delphine Batho qui va l’inquiéter. "Quitte à être remerciée, elle défend sa position", relativise-t-on dans son entourage, selon Le Figaro. "Que tout le monde garde son calme", confie un autre proche du président dans Le Parisien, car en critiquant le budget de son ministère, Delphine Batho savait bien quelles en seraient "les conséquences". Lors d'une conférence de presse, mercredi, à Berlin, aux côtés notamment d'Angela Merkel et José Manuel Barroso, François Hollande a refusé de s’exprimer sur ce sujet.