Primaires PS : le calendrier qui divise

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Aurélie Frex (avec AFP) , modifié à
Martine Aubry veut maintenir le calendrier des primaires présidentielles. Hollande veut l’avancer.

L’université d’été du Parti socialiste est l’occasion d’afficher l’unité, même si 2012 est dans tous les esprits. Alors que Martine Aubry a martelé samedi que le calendrier du Parti socialiste pour ses primaires présidentielles, en 2011, resterait inchangé, François Hollande souhaiterait l'"avancer". "Cela relève d’une discussion collective mais le mieux serait de faire que notre calendrier puisse être avancé", a demandé François Hollande lors d’une rencontre avec des journalistes samedi.

"Les militants ont décidé d’un calendrier, les dirigeants ont décidé d’un calendrier. Je suis le garant de ce que nous décidons collectivement", a pourtant rappelé Martine Aubry samedi. "On garde notre calendrier, n’en déplaise à tel ou tel", a-t-elle ajouté. Le dépôt des candidatures doit se faire en juin 2011, et le vote à l’automne.

Un avantage pour DSK

Ce calendrier tardif avantage Dominique Strauss-Kahn, actuellement à la tête du Fonds monétaire international (FMI), et dont le mandat doit se terminer à l’automne 2012. "Il y a le calendrier du parti et il y a le calendrier de DSK lié à sa fonction (…) Il a besoin de temps et le calendrier voté par les militants doit être respecté par tous", a défendu Pierre Moscovici, député du Doubs et proche de DSK.

Outre l’ancien ministre de l’Economie, favori des sondages, les candidats potentiels à ces primaires sont nombreux. Martine Aubry a écrit, dans un ouvrage paru cette semaine, qu’elle se déciderait "avant le début 2011". Alors que Manuel Valls s’est déjà porté candidat, Ségolène Royal et François Hollande sont pressentis.

"Mon atout, c’est moi"

L’ancien premier secrétaire du Parti socialiste, s’est exprimé samedi sur le rôle des primaires : "La primaire, ce n’est pas pour figurer, témoigner, négocier. Il faut s’y préparer humainement, politiquement", a-t-il commenté. Interrogé sur ses propres atouts en tant que candidat PS à la présidentielle, François Hollande a lancé : "mon atout, c’est moi". "En politique, c’est l’offre (qui compte), et pas seulement la captation de la demande", a-t-il ajouté, considérant que les Français attendent de son parti "un sens, une direction, un dépassement de nous-mêmes".