Polémique sur le "parachute doré" de Laurence Danon

  • Copié
Administrator User , modifié à
La présidente du groupe Printemps a annoncé sa démission mecredi pour raison personnelle. En quittant son poste, Laurence Danon relance la polémique sur les indemnités de départ des grands dirigeants. Selon plusieurs sources, elle toucherait jusqu'à six années de salaire. L'intéressée se défend, parle de 2 années avec une prime sur la vente du Printemps.

La presse parle de 6 ou 7 millions d'euros de prime de départ, sur la base d'un an de travail équivaut à un an d'indemnités. Après six années de services pour Le Printemps, Laurence Danon a décidé mercredi de démissionner de son poste. Elle quitte volontairement le groupe pour des raisons personnelles, il ne s'agit pas d'un licenciement. Interrogée sur ce parachute doré, l'intéressée a précisé qu'elle allait toucher deux millions d'euros d'indemnités de départ, soit deux années de salaires et une prime sur la vente du Printemps. Laurence Danon avait été nommée à ce poste en 2001 par Serge Weinberg. Depuis plusieurs mois, elle était critiquée pour sa gestion de la communication lors de la vente du groupe au consortium composé de l'investisseur italien Maurizio Borletti et la Deutsche Bank. Ainsi, elle avait démenti les rumeurs de cession alors que PPR était en pleine négociation. Les syndicats de l'entreprise sont, eux, scandalisés. D'autant que Laurence Danon est proche de la présidente du Medef, Laurence Parisot. Or, plusieurs personnes se souviennent des déclarations de la représentante du patronat sur les indemnités de départ des patrons. Pour Laurence Parisot, elles doivent rester "mesurées, équilibrées et équitables". C'est une autre femme qui va prendre la tête du groupe : Martine Delzenne, la numéro deux du groupe. Cependant, elle ne devrait diriger le groupe que de manière temporaire. L'ancien actionnaire du Printemps, le groupe PPR, est encore détenteur de 48,96 % du capital jusqu'au 31 mars.