Perquisition au domicile du petit Julien

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Trois semaines après la disparition du petit Julien à côté de Valence, une perquisition a eu lieu samedi à son domicile alors que l'enquête semble se réorienter vers la famille. Elle a duré près de dix heures, avec une pause de deux heures pour le déjeuner. Marie-Nadège Séry, la mère de Julien, était présente, en qualité d'occupante du logement et non comme suspecte.

Trois semaines après la disparition du petit Julien à côté de Valence, une perquisition a eu lieu samedi à son domicile, alors que l'enquête semble se réorienter vers la famille. La mère de Julien, Marie-Nadège Séry, actuellement hospitalisée, a assisté à l'opération, en tant qu'occupante du logement et non en tant que suspecte. Près de dix heures de perquisition avec une interruption de deux heures pour le déjeuner. Deux des policiers, de la police scientifique d'Ecully dans la région lyonnaise, vêtus de combinaisons blanches et de gants, se sont présentés samedi munis d'un produit révélateur sanguin, le blue star. Objectif: rechercher des traces de sang du petit garçon. Eric Zemia, le beau-père du petit Julien et compagnon de sa mère, mis en garde à vue après la disparition, s'était suicidé deux jours plus tard, quelques heures après la fin de son interrogatoire. Il s'était déclaré innocent. Les soupçons s'étaient à l'époque portés sur cet ouvrier de 43 ans sur la foi du témoignage d'un voisin qui disait l'avoir vu sortir du domicile familial le lundi à 15 heures chargé d'un sac jaune qu'il aurait déposé dans sa voiture. Il semblerait aussi qu'Eric Zemia ait passé un appel téléphonique dans la nuit du 29 au 30 janvier, qu'il aurait passé sous silence pendant sa garde à vue. Le téléphone portable d'Eric Zemia a en effet déclenché une borne téléphonique à Livron-sur-Drôme, dans une zone marécageuse située à une vingtaine de kilomètres au sud du domicile familial. Pendant sa garde à vue, il avait affirmé qu'il était resté autour de Valence. Des fouilles ont été effectuées dans ces marécages longeant le Rhône mercredi et jeudi. Cette zone était un "lieu de villégiature" de la famille, dit-on de source proche de l'enquête. Mais les recherches se sont révélées infructueuses. Une information judiciaire a ensuite été ouverte pour enlèvement et séquestration. Julien, âgé trois ans et demi, a disparu le 29 janvier de l'appartement familial situé au rez-de-chaussée d'un petit immeuble de la rue Gay-Lussac à Bourg-les-Valence.