Pécresse : "l'autorité de Valls a été de nouveau bafouée"

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Alcyone Wemaere, avec Maxime Switek , modifié à
INTERVIEW E1 - L'ex-ministre UMP a fustigé "le deux poids, deux mesures" en vigueur dans le gouvernement socialiste après le coup d'éclat de Christiane Taubira à La Rochelle.

"La cohésion du gouvernement Valls aura duré 48 heures", a ironisé Valérie Pécresse dimanche matin sur Europe1 après la venue très commentée de la ministre Christiane Taubira à une réunion des frondeurs du PS samedi à La Rochelle et à quelques heures du discours de Manuel Valls à l'université du PS.

"Deux poids, deux mesures". "L'autorité de Manuel Valls a a été à nouveau bafouée. Je ne comprends pas qu'il y ait deux poids, deux mesures", a fustigé l'ancienne ministre UMP en faisant référence à l'éviction du gouvernement d'Arnaud Montebourg et de Benoit Hamon et au maintien de Christiane Taubira qui, pour Valérie Pécresse, s'est pourtant démarquée de "la ligne du gouvernement" Valls II.

"Je ne me régale pas en voyant ce qui se passe à La Rochelle", s'est toutefois défendue la députée des Yvelines qui estime que" la France a besoin d'un électrochoc".

"Le problème n'est pas à l'UMP". L'ancienne secrétaire générale de l'UMP a tenté de relativiser les problèmes de son parti : "ce qui se passe dans l'opposition est accessoire. Le problème n'est pas à l'UMP : il est au gouvernement", a-t-elle estimé.

"Le sujet c'est de déterminer notre leader". Écartant tout risque d'"éclatement de l'UMP", Valérie Pécresse a néanmoins convenu que l'image de l'UMP est "très abimée". Fustigeant les "pratiques vraisemblablement illégales" du passé, elle a appelé les partis à devenir "des maisons de verre".

"Une décision lourde pour Sarkozy". Alors que le Campus des jeunes UMP s'est tenu ce week-end au Touquet en l'absence de Nicolas Sarkozy qui est sensé faire une annonce mi-septembre sur son éventuel retour en politique, Valérie Pécresse s'est montré compréhensive quant au suspense entretenu par l'ancien président. "C'est une décision lourde pour lui", a-t-elle fait valoir. Ne cachant pas qu'elle aurait préféré que le patron de l'UMP ne soit pas le candidat du parti à la présidentielle, elle a convenu que ce ne serait probablement pas le cas. "Ce qui m'importe, c'est que nous choisissions un leader qui nous rassemble tous", a-t-elle insisté.